Hein ?! Un album de 2004 ?! Non mais pour qui je me prends de chroniquer des albums que personne ne connait et qui sont vieux comme le temps ?! Nine Street Arago, ce nom ne doit certainement pas signifier grand-chose à la nouvelle génération d’adolescents se lançant dans la folle aventure que sont les concerts et le premier groupe. Un peu d’histoire s’impose donc. Le groupe est issu de Port La Nouvelle et distille un « metal fusion », un « neo metal hardcore » bref de la disto avec des platines. Style très à la mode au début des années 2000, le narbonnais n’a pas été épargné par la vague et a donné des formations telles que le Nine. Les années 2003-2004 furent charnières pour ce groupe car il sorti son premier album distribué assez massivement dans toute la France et se trouva dans un sampler Rock Sound. C’était, à l’époque, un petit évènement car il ne faut pas oublier notre situation géographique par rapport aux groupes de la capitale, plus avantagés évidemment, et l’absence de moyens de communications comme aujourd’hui (pas de myspace, facebook ou autre twitter). La révolution s’est aussi faite sur la production de l’album avec du « gros son » inédit chez les groupes amateurs du Languedoc Roussillon. Bref Nine Street Arago avait toutes les armes pour percer un peu plus loin que Montpellier et ça lui a valut des bonnes premières parties telles que Hed (pe) par exemple. Si on s’intéresse maintenant au contenu de l’album, on constate des compos bien travaillées, des textes engagés (on aime ou on n’aime pas) et une maitrise de la mélodie accrocheuse. Les quinze titres s’enchainent assez bien malgré quelques longueurs par ci, par là et on dénote les styles de prédilection du groupe : parties basse/batterie très rythmiques à la Korn, riffs de guitares à la Sepultura ou parfois hardcore et chant principal très hip hop soutenu par un des guitaristes. Personnellement, j’aurai un faible pour les classiques Evolution 9, Respect the roots, Fais bouger et Hardcoruption. Cette chronique n’est donc pas principalement axée sur la critique du CD mais bien de faire découvrir aux « djeun’s » la scène narbonnaise d’avant, de rappeler que celle actuelle s’inscrit dans une continuité que certains s’efforcent de faire perdurer bien que les modes et les influences changent. Ça rappellera aussi à certains et certaines de bons moments passés en concert. Respect the roots, yo.
Etienne