Présent dans ce premier numéro de Broken Balls, il me semblait nécessaire et logique de continuer sur la lancée en chroniquant la première galette du groupe afin de permettre à ceux qui ont lu l’interview d’en connaître un peu plus et de donner l’eau à la bouche aux autres n’ayant pas commencé la lecture dudit entretien. L’EP est fait de façon très Do It Yourself avec un autocollant sur le rond du cd et un livret imprimé et découpé à la maison. L’artwork rappelle…je ne sais pas trop quoi car très abstrait ! On peut juste constater la présence d’une tête de chef indien en lien avec le nom du groupe (Ysun étant un esprit puissant chez les Apaches). Passons maintenant au contenu, au plus important donc. Les cinq titres sont très ancrés dans une veine death grind à l’américaine et on retrouve tous les codes de ce style (blasts, timbre de la voix, rythmiques et solos). Ce qui saute aux yeux (ou plutôt aux oreilles), c’est l’application que met le chanteur, Gaara, à scander ces textes. Dans la plupart des groupes de ce genre, les paroles sont souvent recouvertes de cris gutturaux empêchant leur compréhension. Ici, on peut parfaitement tout discerner ! L’accent anglais est parfois haché mais j’ai vu pire, comme dirait l’autre. Les compos s’enchaînent donc parfaitement et malgré quelques petits cafouillages dans les breaks ou la coordination des deux guitares, on ne va pas cracher sur cette bonne petite première démo. Le son reste correct malgré le changement entre les quatre premiers titres et le dernier. C’est le début, il faut essuyer les plâtres ! Slaughter At Dusk est donc un bon début et laisse présager un deuxième effort prometteur. Je vous conseille d’acheter ce CD après un concert d’Ysun car d’une, vous ne serez pas déçus du voyage et de deux, ça permet de soutenir le grind narbonnais. Gruik !Etienne
