2013 sonne comme le grand pas pour Lopsided car, au vu de son
expérience musicale et scénique, le groupe a décidé de passer l’étape du
premier album. Concrétisé dans un environnement relaxant et sécurisant, « Holda’s
Grace » a effectivement été enregistré par Romain Pouly (In Memory Off,
White Sparrow…), connaisseur de la formation car déjà derrière les manettes
pour le maxi « In your steps », et a aussi vu le jour grâce à
Klonosphere, prouvant une fois de plus la richesse de son écurie. Les Lillois
ont donc concentré leurs efforts pour accoucher d’une galette contenant 11
titres d’un rock teinté de metal et aux accents noise, comme si Tool avait
rencontré Glassjaw (cités tous les deux dans les influences du quintet). Feux d’artifices
sonores, les morceaux nous donnent beaucoup d’informations comme l’implantation
de cet album dans un état d’esprit 90’/00’ car les clins d’œil musicaux à At the Drive In, Incubus, Faith No More, Soundgarden et autres Alice In Chains
ne manquent pas. Cette dernière expression est importante car jamais, durant 56
minutes, on ne ressentira aucunement de plagiats ou d’influences mal digérées.
Lopsided s’inscrit dans une veine définissable mais a sa propre griffe, son
univers personnel habilement construit et facilement abordable. Bien que les
titres soient longs, on ne s’ennuiera pas et ce, même lors des passages plus
calmes. L’expérience des musiciens parle d’elle-même lorsque l’on tend l’oreille
sur ce qu’il semble être un rock simple, direct et que l’on se rend compte de
la multitude des détails insérés çà et là. « Holda’s Grace » étonne
de par son contenu incroyablement fourni et pourtant extrêmement fluide. L’album
ravira les fans des groupes suscités mais embarquera aussi les amoureux d’une
musique claire, puissante et mélodique qui offre de la nouveauté à chaque
écoute. Bonne(s) écoute(s).
Etienne