Originaire de Bordeaux, CCW sort aujourd’hui son premier
album mais n’est cependant pas à ses débuts car la formation a déjà 10 ans et deux EP au compteur. Autant le dire tout de suite, l’artwork de ce « Scream and Live » annonçait direct la (ou plutôt les) couleur(s) (flashy), ce qui ne m’a pas du tout inspiré confiance. Et effectivement, j’ai eu raison de me méfier car le style musical que dispense le trio ne m’émeut, en général, pas du tout. S’acoquinant donc avec un metal fortement teinté d’electro et de synthés, le groupe est une sorte de mélange entre Bleeding Through et Paramore car l’oscillation entre parties moshisantes sous fond de mélodies aux claviers et d’autres un peu plus rock et entraînantes servies par une chanteuse alliant le scandé énervé (pas crié) et le clair m’a fait penser à ce rapprochement (c’est tout à fait discutable). Bien que non amateur, je dois tout de même reconnaître que la voix arrive à élever le tout en lui fournissant une base solide. Si l’on fait fi des passages rap, limite neo, et qu’on s’y intéresse de plus près, on comprendra que la protagoniste maîtrise son sujet et d’ailleurs devrait uniquement s’axer sur cet aspect. CCW n’est pas mauvais dans ce qu’il fait et on notera d’ailleurs pas mal de moments punchy qui démontrent une motivation certaine des Bordelais à jouer une musique qui leur plait et qui s’ancre dans un mouvement précis mais je ne pourrai pas faire une impasse sur les fameux synthés sensés apporter de l’originalité ; c’est ce coté kitch qui m’empêchera, en fin de compte, d’entrer dans l’univers de « Scream and Live » car me donnant plus l’impression de me promener à la fête foraine de mon village qu’à être dans mon canapé à écouter un CD de metal aussi electro soit-il (Twice). Pour les fans du style et
les curieux.
Etienne