Encore et toujours, la scène toulousaine reste en émulation
constante. Fruit d’une rencontre de membres de différents groupes issus de la
ville rose, Agrion Splendens n’a logiquement pas attendu longtemps pour faire émerger
son univers et ce, malgré quelques changements de line up. C’est donc depuis mars
2013 que la formation a sorti son premier EP éponyme comprenant 5 titres d’un
post hardcore lorgnant vers le metal et aux ambiances noires. Pas étonnant donc
d’y trouver (entre autre) le chanteur d’Eryn Non Dae, occupant son poste de
prédilection. On pourrait faire un rapprochement entre les deux formations à ce
niveau car le grain si particulier de la voix est tout de suite reconnaissable
mais ici, le quintet s’axe sur des parties massives et ouvertes, en prenant
compte de l’espace et des mélodies qui s’y rajoutent, ne s’aventurant pas vers
des structures rythmiques ou techniques comme le ferait le grand frère. De
plus, l’artillerie sonore n’est pas comparable même si la qualité pour un
premier EP est au rendez-vous avec un beau travail sur les guitares, puissantes
et douces à la fois. Les morceaux sont relativement longs et lents mais ne
souffrent d’aucun temps morts car la barque est bien menée ; on voit bien
que le quintet a de l’expérience derrière lui. Agrion Splendens délivre un
premier jet intéressant qui, certes, fait encore ressentir des influences non
digérées mais promet une belle alchimie lorsque les Toulousains auront enchainé
quelques dates et accentué les bonnes idées qui subsistent. Beau départ
encourageant.
Etienne