Ce qui m’a tout de suite plu avec Scarred c’est que ni l’artwork,
ni les premiers moments de « Gaïa -Medea » ne présageaient ce qu’il
allait se passer par la suite : 60 minutes d’un death technique à l’orée
du progressif. Une grosse claque me fut donc administrée car je n’avais pas
encore lu la biographie des Luxembourgeois pourtant annonçant d’emblée leur
orientation stylistique. Le quintet tape ainsi haut et fort pour son deuxième
album grâce à la fougue et la vivacité qui s’en dégage, mettant l’ensemble sur
un plan plus abordable qu’un classique album de death technique. À l’écoute, on
ne souffrira d’aucun temps morts ou de longueurs car le combo maitrise les
instruments et la composition acérée, sachant mettre un coup de boost ou
ralentir le tout quand il le faut. Dans la (forte) veine d’un Gojira, Scarred est
arrivé à faire groover sa musique en y incorporant des éléments du metal
moderne et il n’est donc pas anodin que « Gaïa - Medea » ait été mixé
par Jochem Jacobs, le guitariste de Textures. Ce dernier est arrivé à trouver
le son parfait pour ces morceaux (dont certaines parties font étrangement
penser à la formation hollandaise). Tout a été réuni pour que les Luxembourgeois passent un cap important et le pari lancé a été gagné au mérite car rien ne
viendra entraver les 10 titres puissants et détenteurs, à coups sûrs, de
passages entrainants et imposants. Leçon d’écriture et de mixité des genres.
Etienne