Issu de la scène rock parisienne, Plymouth Fury y évolue
depuis 2007. Après deux EP, la formation a sorti en décembre dernier son
premier album huit titres nommé « Vaudeville ». Un intitulé qui
résume bien la musique ici distillée car on aura l’impression d’être dans un
joyeux bordel (pas péjorativement parlant) tout au long de la grosse demi-heure
de jeu. Le groupe propose en effet quelque chose d’intensif et de sale (à la
Pixies niveau son), faisant la part belle tant au rock 70’ des Stooges qu’à
celui plus punk des Dead Kennedies. Ce côté rugueux et crade m’a tout de suite
interpelé et tenu en haleine car l’intensité qui se dégage des morceaux
développe d’une manière intéressante les mélodies au chant et à la guitare. La
musique s’accroche à nous et ne subira que très peu des longueurs, rendant cet
album agréable à écouter. Plymouth Fury déroule et c’est là sa force car
l’aspect live et direct propulse les titres sur un autre plan moins aseptisé
qu’il n’aurait pu l’être. De base rock, « Vaudeville » lorgne vers
aussi le noise ou le psyché afin de produire des contrastes surprenants tout au
long de sa durée. Pour cela, je conseille cependant plusieurs écoutes afin d’en
découvrir tous les détails. C’est énergique et ça file droit ; c’est pile
comme on l’aime de par chez nous !
Etienne