La Suisse est un des terreaux des musiques extrêmes et, à
l’instar de Mumakil, Kess’khtak s’est nourri de cette culture pour faire
grandir son amour des blast beats depuis 2007. Avec volonté et passion, le
groupe s’est rapidement construit une petite réputation et, avec deux sorties
physiques et quelques tournées (notamment à Cuba), a pu sortir son premier
album digne de ce nom, « Nurturing Conditions for Rupture ». Sur une
base death, le combo insère dans ses morceaux de bonnes parties grind (l’influence
de Mumakil sûrement). Alliant le old school et le style moderne, le quintet
distille une musique sans concession (normal) et fournie (normal aussi). Le son
est gros et compact même si on aurait aimé un travail un peu plus fourni au
niveau de la caisse claire qui perd de sa puissance dans les passages non
blastés. Les voix s’axent dans un registre death et j’ai été assez étonné
d’apprendre que deux chanteurs se partagent la tâche car la différenciation
n’est pas si audible que ça lorsqu’on ne détient pas l’information. Sans trop
de surprises ni d’innovation, ce premier album condense de bons titres extrêmes
et techniques qui raviront les afficionados des deux genres. « Nurturing
Conditions for Rupture » se laisse écouter et s’apprécie sur la durée après
quelques passages dans la chaîne Hi-Fi. Il est possible que la magie opère un
peu plus en concert à défaut d’avoir des titres sublimés sur CD car l’impact
est là et les riffs assassins aussi. À écouter et à confirmer.
Etienne
Etienne