Formé il y a dix ans environ, In The Guise of Men a subi
quelques secousses dans son histoire et, après des concerts, un premier EP et un changement de line up, a décidé de sortir un nouvel effort composé de 6 titres avec l’aide de la structure de promotion Dooweet. Intitulé sobrement « Ink », l’opus s’immisce dans les contrées d’un metal aux relents math et post, le tout saupoudré de mélodie. L’équilibre se fait donc entre parties techniques et d’autres plus légères (toutes proportions gardées) avec un chant clair. Les Parisiens délivrent une musique dense et fournie très bien exécutée mais se perd souvent dans ses propres mesures et changements de tempi. Même si l’EP ne fait que 26 minutes, la somme d’informations à ingurgiter est énorme (voire trop) ce qui provoque une saturation à partir de la moitié. L’intensité délivrée n’arrive pas à être gérée correctement pour que la balance se fasse totalement. On se sentira aussi perdu en raison du son, très bon en général mais avec une guitare un peu au dessus du reste et cachant des parties batterie qui auraient pu donner un impact plus conséquent lors des parties rythmiques (normal). In The Guise of Men propose un univers personnel et intéressant mais un peu d’épurement dans les morceaux n’aurait pas fait de mal à la musique jouée dans « Ink ». Dog to Man Transposition peut être l’exemple que la formation devra
prendre pour corriger un tir déjà pas mal du tout. « C’est en essayant
encore et encore que le singe apprend à bondir » (proverbe africain).
Etienne
