Ce mardi soir, le Trabendo était placé sous le signe de la
nostalgie car il accueillait en son sein un des groupes mythiques des années 90
malgré la large hégémonie des Korn, Limp Bizkit et autres Slipknot ; j’ai nommé Coal Chamber. En effet, l’annonce
de la reformation avait été faite il y a de ça quelques années avec
l’apparition du groupe dans plusieurs festivals internationaux et, vu
l’engouement du public, les Américains (et sûrement leur manager) ont décidé de
poursuivre l’aventure avec une tournée en headline entre deux actualités de
Devildriver. Car après le split au début des années 2000, seul Dez Fafara a
continué une glorieuse carrière sur les devants de la scène metal jouant
désormais dans un registre plus NWOAHM que new metal. Retour à la base donc pour
le quatuor californien plus sous des airs de renflouement des caisses que de
retrouvailles chaleureuses et d’amour des bons vieux temps. À vérifier.
Aujourd’hui, Garance Prod, qui s’est occupée de ce concert, a choisi de mettre les Parisiens de Checkmate en première partie. Fendus d’un premier album tout juste sorti chez Klonosphere (que je remercie chaleureusement pour l’accréditation, d’ailleurs !), le quintet a la lourde tâche de chauffer la foule. Ce rôle n’est jamais évident ; attaquer avec un public à froid, faire des balances rudimentaires, se faire un peu de place au milieu du matériel de la tête d’affiche… telles sont les conditions servies en général aux formations qui débutent les soirées. Ici, le combo connait le registre et ne se débine pas en rentrant dans le lard d’entrée de jeu malgré une salle clairsemée à 19h45. Le set est plus que carré et les musiciens ont l’envie d’en découdre même si le manque d’espace sur scène les empêche un peu de bouger. Plus mobile par contre, le chanteur ira haranguer les personnes postées devant à plusieurs reprises. Avant de venir, j’avais un peu révisé les morceaux de Checkmate et, au vu de la production sur le CD, quelques doutes m’assaillaient quant à la fidélité technique et instrumentale en live car, à l’heure du numérique et du trigger, les feintes en studio sont légions (surtout pour les voix). Mes suspicions ont été cependant vite balayées lors du premier titre. Les Parisiens déroulent et n’en mettent jamais à coté. Si l’on compte aussi la bonne interaction avec le public (qui se déchainera même sur la fin), le bon état d’esprit dégagé et un premier album qui passe très bien en concert, je peux avouer que Checkmate m’a fortement impressionné et constitue une excellente surprise, là où j’attendais quelque chose de bancal, première partie oblige. Bravo à eux !
Les remerciements faits, le groupe laisse sa place à ceux que tout le monde attend. Durant le changement de plateau, une pause houblon est de rigueur et, tout en sirotant ma boisson, je constate que les personnes ayant fait le déplacement ont à peu près le même âge que moi ; pas trop de jeunes à l’horizon, ce qui me fait me rendre compte que je suis désormais à la place de mon père quand je lui disais que Led Zeppelin ou le Mahavishnu Orchestra étaient ringards… Argh ! Cette dure prise en compte de la réalité passée, je m’engouffre à nouveau dans la salle lorsque retentie l’intro d’Halloween de Carpenter. L’adrénaline montera d’un cran lorsque Coal Chamber fait son entrée sur le riff de Loco. Il n’en faudra pas plus pour déclencher l’émeute et les sing along si bien que Dez Fafara laissera quasiment chanter tous les refrains à la foule. Le décor de la scène est assez minimaliste tout comme le logo de la grosse caisse (fait sur Word sûrement). Les tenues, quant à elles, respectent l’univers des Américains avec ce fameux mélange de gothique, de cyber punk et de psychobilly. Les gestuelles de type marionnettes désarticulées sont aussi de sortie, surtout chez le batteur qui les alternera avec des lancers de baguettes intempestives, des crachats et des bouteilles d’eau renversées sur sa tête (son drumtech doit s’amuser…). Le groupe enchaine sa prestation avec un gros son et un jeu de scène carré comme savent si bien le faire les Américains en général. Dez Fafara, comme à son habitude, interpelle et joue avec le public avec des « fuckin’ » entre tous les mots. La part belle du set est évidement faite à l’album éponyme, celui qui nous a fait jumper/chanter/pogoter seuls dans nos chambres, et aussi à « Dark Days » mais quid de « Chamber Music » qui sera uniquement représenté par No Home ?! Petite déception donc qui se rajoutera à la durée du set ultra courte (une heure pile poil pour compter large…), sans aucun rappel. Le groupe partira après quelques saluts pour laisser le matériel se faire plier par des roadies aux chemises de garage à l’effigie de Coal Chamber. Une pilule qui passe mal quant on sait que les personnes qui ont fait le déplacement un mardi pour une place à 27€ ressortent avec deux concerts de 1h45 en tout si on ne compte pas le changement de plateau. La réponse à la suspicion du début aura peut-être était trouvée dans ce rapide calcul. Quoi qu’il en soit, si l’on s’en tient au contenu musical, on aura découvert un bon groupe prometteur et retrouvé notre puberté pour une cure de jeunesse le temps d’un soir. On ressortira alors du Trabendo avec des paillettes plein les yeux et c’est ce que l’on était venu chercher.
Aujourd’hui, Garance Prod, qui s’est occupée de ce concert, a choisi de mettre les Parisiens de Checkmate en première partie. Fendus d’un premier album tout juste sorti chez Klonosphere (que je remercie chaleureusement pour l’accréditation, d’ailleurs !), le quintet a la lourde tâche de chauffer la foule. Ce rôle n’est jamais évident ; attaquer avec un public à froid, faire des balances rudimentaires, se faire un peu de place au milieu du matériel de la tête d’affiche… telles sont les conditions servies en général aux formations qui débutent les soirées. Ici, le combo connait le registre et ne se débine pas en rentrant dans le lard d’entrée de jeu malgré une salle clairsemée à 19h45. Le set est plus que carré et les musiciens ont l’envie d’en découdre même si le manque d’espace sur scène les empêche un peu de bouger. Plus mobile par contre, le chanteur ira haranguer les personnes postées devant à plusieurs reprises. Avant de venir, j’avais un peu révisé les morceaux de Checkmate et, au vu de la production sur le CD, quelques doutes m’assaillaient quant à la fidélité technique et instrumentale en live car, à l’heure du numérique et du trigger, les feintes en studio sont légions (surtout pour les voix). Mes suspicions ont été cependant vite balayées lors du premier titre. Les Parisiens déroulent et n’en mettent jamais à coté. Si l’on compte aussi la bonne interaction avec le public (qui se déchainera même sur la fin), le bon état d’esprit dégagé et un premier album qui passe très bien en concert, je peux avouer que Checkmate m’a fortement impressionné et constitue une excellente surprise, là où j’attendais quelque chose de bancal, première partie oblige. Bravo à eux !
Les remerciements faits, le groupe laisse sa place à ceux que tout le monde attend. Durant le changement de plateau, une pause houblon est de rigueur et, tout en sirotant ma boisson, je constate que les personnes ayant fait le déplacement ont à peu près le même âge que moi ; pas trop de jeunes à l’horizon, ce qui me fait me rendre compte que je suis désormais à la place de mon père quand je lui disais que Led Zeppelin ou le Mahavishnu Orchestra étaient ringards… Argh ! Cette dure prise en compte de la réalité passée, je m’engouffre à nouveau dans la salle lorsque retentie l’intro d’Halloween de Carpenter. L’adrénaline montera d’un cran lorsque Coal Chamber fait son entrée sur le riff de Loco. Il n’en faudra pas plus pour déclencher l’émeute et les sing along si bien que Dez Fafara laissera quasiment chanter tous les refrains à la foule. Le décor de la scène est assez minimaliste tout comme le logo de la grosse caisse (fait sur Word sûrement). Les tenues, quant à elles, respectent l’univers des Américains avec ce fameux mélange de gothique, de cyber punk et de psychobilly. Les gestuelles de type marionnettes désarticulées sont aussi de sortie, surtout chez le batteur qui les alternera avec des lancers de baguettes intempestives, des crachats et des bouteilles d’eau renversées sur sa tête (son drumtech doit s’amuser…). Le groupe enchaine sa prestation avec un gros son et un jeu de scène carré comme savent si bien le faire les Américains en général. Dez Fafara, comme à son habitude, interpelle et joue avec le public avec des « fuckin’ » entre tous les mots. La part belle du set est évidement faite à l’album éponyme, celui qui nous a fait jumper/chanter/pogoter seuls dans nos chambres, et aussi à « Dark Days » mais quid de « Chamber Music » qui sera uniquement représenté par No Home ?! Petite déception donc qui se rajoutera à la durée du set ultra courte (une heure pile poil pour compter large…), sans aucun rappel. Le groupe partira après quelques saluts pour laisser le matériel se faire plier par des roadies aux chemises de garage à l’effigie de Coal Chamber. Une pilule qui passe mal quant on sait que les personnes qui ont fait le déplacement un mardi pour une place à 27€ ressortent avec deux concerts de 1h45 en tout si on ne compte pas le changement de plateau. La réponse à la suspicion du début aura peut-être était trouvée dans ce rapide calcul. Quoi qu’il en soit, si l’on s’en tient au contenu musical, on aura découvert un bon groupe prometteur et retrouvé notre puberté pour une cure de jeunesse le temps d’un soir. On ressortira alors du Trabendo avec des paillettes plein les yeux et c’est ce que l’on était venu chercher.
Etienne