The Old Wind "Feast on your gone" (Post Hardcore/Pelagic Records)

Très peu d’informations sont disponibles sur la toile concernant The Old Wind mais il n’en faudra pas plus d’une pour résumer l’aura et le pourquoi du comment par rapport à ce groupe. En effet, si l’on prend en compte que ce projet, initialement studio, a pu voir le jour grâce à un certain Tomas Liljedahl – aussi connu pour avoir été le frontman de Breach –, on ne s’étonne plus de rien. Pour la première sortie nommée « Feast on your gone », les Suédois ont donc bénéficié d’une publicité involontaire mais conséquente tant les fans du défunt combo réagirent plus que positivement à l’annonce d’une reprise d’activité parallèle. N’étant pas spécialiste de la discographie de Breach, j’ai abordé cet album de manière assez neutre, en me concentrant sur la musique et en ne prenant pas compte du glorieux passé des musiciens. Là aura peut-être été mon erreur car le post hardcore développé par The Old Wind ne m’a pas emporté plus que ça. Évidemment, la qualité des musiciens n’est pas à critiquer car le sujet est maitrisé tout autant que le chant, rapidement reconnaissable, et l’atmosphère pesante planant sur chacun des morceaux. Rien à redire non plus sur la cohérence et le fil rouge tout au long de l’album mais là où Rorcal, Unfold et Kehlvin m’ont mis des claques monumentales, les Suédois n’arriveront pas à me faire hérisser les poils. Surement est-ce dû à une surenchère actuelle du style au niveau européen, aseptisant un peu l’effet de surprise. Il est évident que les fans de Breach seront conquis par « Feast on your gone » qui, malgré mes remarques, n’en reste pas moins un album plus que massif mais vous aurez compris que mon affection penchera vers la scène suisse du genre, très en forme en ce moment. Ce n’est pas pour autant que je vais laisser tomber l’affaire avec The Old Wind et je compte bien y revenir après un approfondissement du passif de ses membres. Sûrement qu’à ce moment-là, ma vision changera. Alors, je me mordrai les doigts d’avoir écrit cette chronique.
Etienne