Le plus difficile quand on chronique, c’est d’arriver à
exprimer correctement son ressenti de manière à ce que les lecteurs puissent comprendre l’idée défendue. Loin de moi l’envie de prétendre détenir la vérité. Je cherche seulement à donner un avis général, créer l’étincelle qui allumera la mèche de la curiosité ou, au contraire, prévenir de la qualité discutable d’une galette. Pour cela, le format court m’est apparu parfait autant dans la longueur que dans le challenge de trouver les mots justes et concis sensés représenter mon avis. Ici, l’exercice s’est avéré cocasse car Gliding Soul a proposé avec « Travelling with Mr. Who » un panel de tout ce que je considère comme faute de goût sur un opus. Au niveau du style, les Parisiens empruntent la voie d’un metal teinté de rock mais surtout de new metal. Soit, mais quand on s’aperçoit que certaines parties ne sont que de pâles imitations d’un Rage Against The Machine ( Oceans) ou encore Sevendust (In the
Pathway), on ne peut que se prendre la tête entre les mains en se demandant
pourquoi ? Pourquoi tant de déchets dans les morceaux du quatuor alors que
de bonnes idées apparaissent (Double Trouble) ? La faute à un chanteur
plus que moyen dans le phrasé hip hop, dans le crié et avec ses mauvais rires d’In
the Pathway qui finissent de lui enlever toute crédibilité alors que la
voix claire lui tenait la tête hors de l’eau. La faute à des tempi linéaires au
possible, empêchant toute immersion (The Submissive) et rendant les
minutes d’écoutes longues (Throes of Obsession). La faute au son ultra
médiocre - qu’est-il arrivé à Guillaume Mauduit du Studio Sainte Marthe, lui
qui s’était occupé entre autres de Rise of the Northstar et The Great Divide ?!
-, véritable calvaire auditif avec une guitare sans puissance, une basse
inexistante et une absence totale d’ambiance générale rendant cet EP mou du
début jusqu’à la fin. « Travelling with Mr. Who » n’a pas été une
partie de plaisir pour moi, vous l’aurez compris, et je ne retire aucune joie à
donner un avis aussi bas mais là, ce n’est pas possible de faire autrement et c’est
vraiment difficile. Bad beat.
Etienne