Sorti en décembre 2012 numériquement, et fin janvier 2013
physiquement grâce à North Cult Records, « Domesday » est la deuxième salve des Caennais de Burning Bright. Comprenant des membres d’Aussitôt Mort et Amanda Woodward, le groupe n’entre pas par la petite porte avec son premier album, faisant suite au split avec Death Mercedes. La formation au palmarès plus que respectable taille dans le lard avec un hardcore moderne à forts relents screamo et s’est même payée le luxe d’inviter les chanteurs de Nine Eleven et Birds in Row, deux combos ayant le vent en poupe dans l’Hexagone (et au-delà). Sur le papier, tout donne le quintet gagnant à mes oreilles mais dans le concret, le départ se fera au diesel car les premiers morceaux proposés sont certes bons musicalement mais n’apportent pas l’étincelle qui distinguerait Burning Bright des autres. Il faudra attendre Lights pour entrapercevoir des parties intéressantes qui se
développeront par la suite en griffe personnelle. Car les Caennais utilisent
habilement leur hardcore pour y ajouter ce côté écorché vif et émotionnel leur
permettant d’amener des éléments évidemment screamo mais aussi crust et post
hardcore. La musique se densifie considérablement et crée une montée en
puissance, titre par titre, qui finira en apogée (avec l’ajout de trompette)
sur Dreamcatchers. La formation tire
aussi son épingle du jeu au niveau des chants et chœurs habilement travaillés
grâces aux timbres de voix différents. Me faisant une petite frayeur au début,
« Domesday » convainc petit à petit et grâce à plusieurs écoutes
approfondies. Tout comme l’artwork soigné, la force de Burning Bright réside
dans le détail de ses compositions s’avérant fines et réfléchies. Quelques
corrections sont à faire mais il n’en reste pas moins que ce 10 titres est un
beau premier album qui prend aux tripes. Normal pour des Caennais.
Etienne