Tout fraichement signé
chez Klonosphere, 7 Weeks n’a pas tardé pour sortir son deuxième album prénommé
« Carnivora ». Il faut dire que le parcours des Limougeauds prouve à
lui seul la détermination qui anime le groupe depuis ses débuts, à grands
renforts de premières parties prestigieuses (Suicidal Tendencies, Placebo…), de
sorties de galettes et de projets divers (BO de film). Résolument
professionnelle, la musique du quatuor s’immisce dans les tréfonds d’un grunge
metallisé, rappelant parfois les Silverchair, Soundgarden et Alice in Chains de
l’époque. Évidemment propre et léché, le son permet une écoute précise des
instruments confortant, au fur et à mesure de l’écoute, la qualité technique
des musiciens. Cependant, 7 Weeks n’est pas arrivé à me faire décoller comme je
l’aurais voulu. La faute surement à deux choses. Premièrement, le chant, bien
que parfaitement maitrisé, ne porte pas certaines parties jusqu’au bout car la
voix reste dans le clair mélodique tout au long de l’album. Là où la réussite
est totale sur certains titres (Year Zero
par exemple), il manquera à plusieurs moments des lignes criées qui auraient
apporté ce petit plus, asseyant certains riffs monstrueux (Carnivora). Question de goût sûrement. Deuxièmement, le choix du
positionnement des chansons tout au long de l’album créé un ralentissement à
partir de You are so special jusqu’au trop calme Shadow Rider, freinant une cadence soutenue depuis le début et
rendant caduque le boost supposé remettre de l’énergie à l’ensemble pour le morceau
final. « Carnivora » est loin d’être un mauvais opus mais son rythme
général mal négocié et les parties jamais sublimées feront que je n’ai pas pu y
plonger intégralement dedans. C’est un peu le gâteau sans la cerise. Frustrant.
Etienne