Issu des cendres des non-moins connus dans nos contrées
Superstatic Revolution, 400 the Cat comporte aussi en son sein des membres de Morgue et de Horsttapper. Après s’être fait les dents sur un split, l’an dernier, avec les noiseux de Royal Mc Bee Corporation, les Alésiens passent la seconde et ont sorti en mars leur premier album au nom aussi mystérieux que sa pochette « Stf Helix Nebula ». Le noise hardcore de Breach étant passé et repassé dans les oreilles des quatre membres, on ne s’étonnera pas que la voie empruntée est la même que celle des maitres en la matière. Sublimement rugueuse, l’ambiance est posée dès les premières secondes de ce 8 titres. Ça terrorise, ça rigole pas et ça envoie sans sommation ; la formation nous emporte sans nous demander notre avis dans un passage étroit où nous n’aurons d’autre choix que de suivre un rythme tantôt cassé, tantôt accéléré, tantôt ralenti mais toujours maitrisé. Le son, enregistré localement chez Michton, a cependant été traité chez Serge Morattel (Knut, Year of no Light, Zatokrev…) et décuple le coté sombre/gras/glauque de l’ensemble ( Three lives in the same time).
400 the Cat ne lâche rien, agrippe et maltraite l’auditeur, le faisant passer
par un vaste panel d’émotions (Epilogue). L’ombre de Superstatic Revolution
n’étant jamais bien loin, on se réjouit néanmoins d’écouter une galette de
qualité comme « Stf Helix Nebula » car même si la recette reste la même,
il est certains que les Alésiens ont leur propre univers et l’imposent dès les
premières notes jusqu’au dernières, prouvant l’éventail conséquent de leurs
capacités musicales. À écouter et à apprécier.
Etienne