Dans les tréfonds de Bayonne, The Enterprise prépare depuis
maintenant six ans ses méfaits afin, qu’à leur sortie, ils fassent le plus de
mal (et de bruit) possible. Troisième galette, « Nebula Maximus »
arrive à point nommé en fin d’année 2012, en même temps que les bûches et
autres dindes fourrées. Car oui, cet EP 6 titres est bien farci avec, comme
garniture, du bon vieux rock dégueulasse dopé au noise et au punk. Moins rock
and roll que le précédent opus, cette cassette (unique support) gage sur la
crasse, la sueur et l’instinct. Enregistré en live, le son accentue l’effet
(in)désirable d’avoir l’impression que les membres du groupe jouent juste à
coté, sur le canapé de manière fougueuse et rageuse en prenant un plaisir
sadique à maltraiter leurs instruments à grands renforts de parties tantôt
rapides, tantôt massives. Reléguée un peu au second plan, la voix ne déroge
cependant pas à l’ire collective et rajoute son lot de violence. Il n’empêche
que The Enterprise sait débouler, tout casser et repartir comme si de rien n’était
car, en 21 minutes seulement, les Basques exploitent leur potentiel musical au
maximum donnant dans les extrêmes avec ce coté expérimental instrumental bien
amené. On ne se lasse donc pas de rembobiner afin de découvrir les petits
détails que ce « Nebula Maximus » comporte et la nuée d’informations
diverses ne fera que se rajouter à la qualité d’ensemble de cet EP. Salement
bon.
Etienne