À Montpellier, ville de l’electro, le rock a aussi ses
entrées et Kursed a choisi d’emprunter cette voie depuis maintenant dix ans. Au
départ de sensibilité grunge, le trio (désormais quatuor) a su faire évoluer
son style vers un rock plus moderne avec un certain relent blues. Ainsi sort fin
2012 « Miaow », quatrième effort du groupe comprenant 12 morceaux
(plus un caché) d’une musique rappelant fortement les Britanniques d’Arctic
Monkeys. Due au grain de voix du chanteur, la comparaison peut aussi se faire au
niveau de la composition des titres et de ces riffs à la fois électriques et
dansants (Tsa tsa tsu, Exam…). Sautant aux oreilles d’entrée de
jeu, il m’a été difficile d’écarter ce rapprochement tout au long de l’album tant
la similarité musicale se faisait forte sur la plupart de la galette malgré
quelques incartades intéressantes (Movie Star, Excuse me miss). Pourtant,
Kursed joue bien et fait preuve d’un bon sens d’interprétation mais rien ni
fera quant à l’originalité, trop peu présente pour être assimilée à une
quelconque griffe personnelle des Montpelliérains. Ce ne sera que sur les trois
derniers morceaux que la formation proposera des alternatives rappelant un peu l’Incubus
actuel (Wall) et les Black Keys (Last Chapter) mais ceci ne fera
malheureusement pas pencher la balance du bon coté. Même si « Miaow »
n’est pas, vous l’aurez compris, ce qui se fait de mieux en termes de
renouvellement du genre, le rock ici joué pourra se laisser écouter par les amateurs
du groupe cité plus haut ayant eu une trop forte emprise sur Kursed. En ce qui
me concerne, la magie n’a pas opéré. Miaoutch…
Etienne