Parisiens de leur état, les cinq de Chabtan ont choisi d’exprimer
leur passion via le metal, à travers « Eleven », première sortie
digitale. En seulement un an, le combo a su trouver sa voie et son univers
certainement grâce à leur technique instrumentale indiscutable. Habile a aussi
été le mélange des genres et des époques car si la formation sonne par-ci comme
un Dagoba période « What Hell is about », elle s’orientera cependant
par-là comme un In Flames. Sur ce 8 titres, l’écoute assidue des maitres du
metal moderne sous toutes ses formes (américaine, scandinave et européenne) se
fait ressentir ardemment mais Chabtan frôlera la limite du copié-collé à
maintes reprises lors de ces 26 minutes sans jamais la dépasser. Assurément
rageuse, la musique des Parisiens ne perd pas d’intensité et reste puissante du
début jusqu’à la fin même si certains passages mélodiques aux chœurs et à la
guitare laissent à désirer (Betrayer, Divine Vengeance). À la voix, l’oscillation
entre le cri normal/guttural et le chant clair est plutôt bien trouvé mais ce
parti pris en éloignera (ou en rapprochera !) plus d’un. Comprenant
quelques erreurs de composition, « Eleven » s’en sort relativement
bien pour un premier jet, surtout avec les soli et les orchestrations à la
Dagoba (sauf sur Eleven, un peu trop exagérées à mon goût). J’ai bien
accroché sur certains riffs à la Chimaira et Fear Factory me rappelant les
années 2000 et rajoutant ce coté revival, agréable à avoir et donnant une
orientation certaine à cet effort. Pour les fans des Mayas et des Aztèques.
Etienne
Etienne