Yattaï "Fast Music means Love" (Grindcore/Junky Monkeys Records, Underground Pollution Records, Douchebags Records, Horned Terrör Incarnated Productions, Nuclear Alcoholocaust Records, Rewolucja Records, No Way Asso, Crustatombe Records)

Dans la célèbre ville d’Angoulême, d’aucun sait que la spécialité locale est la BD. En effet, la Branlée Dense s’effectue là-bas de manière naturelle et ce n’est pas Yattaï qui dira le contraire. Avec bientôt 10 ans au compteur, la formation s’est spécialisée dans le bon grind des chaumières en y incorporant des éléments du crust et du hardcore. Avec un état d’esprit positif mais sans concession, on s’approcherait d’un mix entre Rotten Sound et Nolentia (dans la musique et l’ambiance) même si les Angoumoisins ont néanmoins leur griffe et leur son personnels. « Fast Music means Love » comprend 16 morceaux pour autant de minutes signifiant évidemment une tendance à aller vers l’essentiel tout en gardant l’aspect qualitatif avec une composition acérée et un sens aiguisé du riff efficace. Yattaï déroule sans ralentir la cadence, donnant à cet album une très forte densité que j’avais déjà ressentie chez The Arson Project. La nouvelle galette du combo détonne et cartonne en proposant un grind pur jus, toujours aussi plaisant à écouter, avec, en prime, un très bon son (n’étant pas souvent le cas dans ce style, il est nécessaire de le préciser). Les amoureux du genre pourront ensuite être conquis par « Fifty Love Hymns for Grindheads » ou la compilation des anciennes sorties du groupe, retraçant sept ans de bons et loyaux services. Qualité & Rapidité.
Etienne