C’est en 2004 que l’aventure de VS commence. Tentant dès le
début d’emmener l’auditeur dans un univers planant et expérimental, le groupe
emprunte au post rock, au trip hop et à l’electro pour donner naissance à une
musique envoutante et reposante. Aujourd’hui, les Parisiens présentent le
premier effort d’un triptyque nommé « Just a sigh, Part 1 » invitant
à un voyage auditif mais aussi visuel puisque VS propose, en concert, des
vidéos travaillées spécialement pour le set. Fortement influencé par le trip
hop de Massive Attack pour des sonorités mais surtout pour l’atmosphère apaisante
qui s’en dégage, cet EP nous dévoilera aussi quelques attirances vers ce que
peu faire (en beaucoup plus calme) Tool (Exp) ou encore Björk (Just a
sigh). Le groupe use, sans abuser, d’effets et de nappes de synthé, à grand
renfort d’intenses montées, pour nous permettre de nous échapper un court
instant (28 minutes) du quotidien et nous embarque dans des cieux lointains
avec une souplesse dans le jeu maitrisée. Sans aucune agressivité, la formation
joue sur le contrôle de ses instruments et ne heurtera jamais nos tympans adoucis,
même lors des passages rock. « Just a sigh, Part 1 » est donc un EP
très planant mais pas soporifique. J’ai été tout de suite happé par la
sincérité de VS et par le concept se trouvant derrière les morceaux,
visualisant très bien les possibilités données en concert avec du matériel
vidéo. Pour les fans de musiques à écouter sur son lit, en fermant les yeux.
Etienne