Après un premier album et surtout des concerts très
remarqués, revoilà les Toulousains de Junkyard Birds présentant, cinq plus
tard, leur deuxième effort nommé « Freewheeling Freewill ». Ayant
fait forte impression auparavant, le désormais quatuor ne se fait pas prier
pour nous rassurer sur sa verve, toujours présente et bien huilée, fleurant bon
le stoner. Car il s’agit bien là d’une parfaite vue sur l’évolution de ce style
à travers les âges dont le groupe sait maitriser, doser, balancer et casser les
codes merveilleusement. À travers les 8 titres qui composent la galette, on
sera amené dans un voyage mélangeant les influences anciennes (Stooges,
Hawkwind…) à celles des 90’
(Fu Manchu, Kyuss…) pour nous conduire vers un univers rythmé par la puissance,
la lourdeur, le groove, les riffs implacables et un son naturellement
monstrueux (merci M. Buriez). Telle une tornade, Junkyard Birds assène des gifles
monumentales dans un vent de fraicheur qui me rappellera souvent les heures de
gloire de Super Beatnik et de toute cette scène montpelliéraine avide de ces
mélanges de genres (Öfö Am, Panzerflower…). Habillement mélangés, les morceaux
oscillent entre du rentre-dedans à la Motörhead et du psychédélique en béton
armé façon Church of Misery ce qui provoquera obligatoirement des moments de transe
ou de danse face à ces mélodies imparables. « Freewheeling Freewill »
fait l’effet d’une bombe grâce à la formation qui a su habilement jongler entre
toutes les cordes de son arc et jette ici un (gros) pavé dans une marre
stylistique qui commençait un peu à se dépeupler ces derniers temps. À se
procurer absolument.
Etienne