Fireback "Wake Up" (Metalcore)

Encore aujourd’hui en France, il y a toujours des irréductibles qui persistent dans une musique fleurant bon le metal des années 2000 où, à l’époque, les cadors du frenchcore s’égosillaient à grands coups de hardcore, neo et autres genres plus ou moins extrêmes. Treize ans plus tard, certaines formations comme Breedmachine ou Smash Hit Combo sont les fers de lance de cette musique oubliée par certains, honnie par d’autres où les cris se mélangent à des phrasés rap, où les riffs death en côtoient d’autres plus « jump » et où la batterie produit autant de murs de double que de rythmes sautés ou syncopés. Ainsi, Fireback a courageusement choisi cette voie depuis 2009 et, après maints concerts, a décidé de sortir son premier EP surnommé « Wake Up ». Quatre titres et une intro, voilà ce qui attendra les curieux ayant eu la galette entre les mains et, pendant 16 minutes, ils se prendront un metalcore des familles dans la face avec des relents de frenchcore par-ci, par-là, rappelant les premières heures d’Eths, Noxious Enjoyment ou encore Oversoul. Le chant crié en français y faisant pour beaucoup dans cette forte impression, on notera néanmoins des incartades du coté death (grunt) et hardcore (gang vocals) qui démontreront une certaine volonté de varier les genres mais ne sera pas assez pour faire oublier la (mauvaise) tonalité éraillée, vite ennuyante. Instrumentalement parlant, Fireback ne se démonte pas en proposant des plans intéressants et bénéficie d’un son ultra froid mais puissant, fortifiant l’ambiance de cet EP. L’ensemble reste assez homogène et le groupe ne perd pas son fil rouge implanté dès le début. On ne notera pas forcément d’originalité dans les parties déjà entendues, enchainées sans relâche, mais ces quatre titres restent cohérents entre eux. Les Lensois proposent ici quelque chose de logique qui ravira les aficionados de metalcore pur et dur, comme on pouvait en trouver lors de la décennie précédente. Pas de surprise donc mais la passion du quatuor est communicative. Première salve satisfaisante.
Etienne