En quatre ans, Promethee a pu parfaire sa musique à grands coups de concerts,
de répétitions et, après un EP en 2010, sort en cette fin d’année son premier
album nommé « Nothing Happens, Nobody Comes, Nobody Goes ». S’introduisant
dans une veine metal, le groupe pioche aussi dans le hardcore et le post
hardcore, le tout lourdement influencé par la scène metalcore américaine. Avec
l’aide d’un son titanesque, les Suisses déversent leur technique durant environ
36 minutes avec une aisance déconcertante, alignant plans alambiqués à la
Dillinger Escape Plan, murs de double pédale, mélodies imparables et mosh parts
bien senties. On notera la présence de parties instrumentales voire d’un
morceau entièrement sans chant, permettant d’alléger l’ensemble relativement
dense et intense en informations. Cette touche est effectivement la bienvenue
car Promethee joue de cette musique qui aurait pu tourner en rond après trois
morceaux de démonstration en tout genre. Ici, la subtilité est finement bien
imposée et on peut ainsi amplement profiter du travail fait sur « Nothing
Happens, Nobody Comes, Nobody Goes ». Me rappelant parfois Johnny Truant, ce
premier album se dénote par la construction habile des morceaux. Il saura
trouver preneur chez les aficionados du metal hardcore actuel et d’autres,
adeptes d’une musique fournie et hargneuse. Bonne ambiance.
Etienne