Formés depuis deux ans, Order of 315 a rapidement décidé de mettre les
petits plats dans les grands en sortant cette année sa première galette dans un
beau digipack à l’artwork très travaillé. Les Parisiens ne rigolent pas avec
leur musique et n’ont voulu en aucun cas laisser de zone d’ombre afin de
dévoiler entièrement leur personnalité. Pour résumer, cet album nommé « Near-Birth Experience » comporte 10 titres
relativement longs (5,30 minutes en moyenne) et donne dans un metal piochant
dans de l’actuel, du 90’ , du hard rock et du progressif. Si on y porte un
regard général, la musique m’a un peu rappelé celle de Stone Sour à la sortie
de son éponyme, mélangeant des riffs rythmiques et des mélodies catchy,
permettant de rassembler sous sa bannière un large public. Plus en profondeur,
on découvrira que le quatuor parisien a néanmoins mis l’accent sur les parties
couillues et les solis qui rappellent tout deux fortement ceux de Zakk Wylde. Malheureusement,
l’américanisation et les fautes de (mon) goût trop présentes sur « Near-Birth Experience » m’ont été fatales
pour que j’apprécie ce qu’Order of 315 avait à proposer. En effet, l’utilisation
massive d’effets à la guitare, des parties faites et refaites auparavant, certains
breaks trop approximatifs à la batterie, un cri qui n’en est pas vraiment un, la
longueur des morceaux et l’inévitable power ballade (une spécialité chez les
formations de Roadrunner Records, ici sur Underwood) ont trop pesé dans ma
balance pour que je puisse me régaler. Pourtant, le groupe est capable de
sortir des choses intéressantes comme, par exemple, Some like it shot ou
Nonpoint (en plus du gros son) mais c’est trop peu pour oublier le reste.
J’apprécie donc tout le travail fait en amont pour sortir cet objet mais ce n’est
tout simplement pas mon univers. À charge de revanche.
Etienne