Monkey Comes From Heaven (Punk Rock)

Groupe de jeunes narbonnais, le trio d’agités des Monkeys Come From Heaven a quitté les bancs du lycée pour transpirer sur les planches du Jam Café à Narbonne. Un groupe de compositions à l’esprit Punk Rock avec de forts relents de Muse, qui transpire déjà une certaine maturité. Nous en profitons pour faire connaissance avec les solidaires Tom, Loïc et Axel, avec une interview en face à face : bilan des trois dernières années et perspectives du groupe M.C.F.H.

Tom : Guitare et chant
Axel : Basse et chœurs
Loïc : Batterie

Bonsoir ! Tout d’abord, comment commence l’aventure Monkeys Comes From Heaven – MCFH- et pourquoi un nom qui baragouine avec autant de mots ?

Axel : MCFH a commencé il y a trois ans et on a tellement galéré pour trouver un nom… Comme les noms courts étaient déjà pris, on a pris le nom le plus long possible ! (rire)
Finalement, comme c’est pénible, on en a fait un acronyme : MCFH.

Comment vous vous êtes rencontrés ?

Tom : On a commencé tranquillement par de petites répets avec Axel à la basse. Après, par le biais d’un pote, on a rencontré Loïc, le batteur,  la machine de guerre. (rire)
Axel : On a mis un moment à trouver le bon musicien. Maintenant, on a trouvé le juste équilibre pour faire du punk rock comme il faut.


Vous avez l’air à peine majeur, mais je suppose qu’au vu de votre jeu respectif, la musique n’est pas une découverte. Quelles sont vos expériences musicales antérieures ? Cours de claquettes ou de solfège aquatique?

Loïc : (rire) J’ai commencé la batterie à l’école de musique de Coursan, j’y ai aussi appris à jouer en groupe avec le petit orchestre qu’il y a là-bas. Quand l’occasion  s’est présentée de jouer dans un vrai groupe avec des copains, je me suis lancé.
Axel : J’ai commencé le groupe dès ma première année de basse -il y a 7 ans –dans le groupe qui petit à petit s’est transformé pour devenir celui-là. Je n’ai pas eu d’autres occasions musicales à part dans MCFH.
Tom : J’ai rencontré Axel au collège (sourire). J’ai aussi fait le conservatoire de guitare à Narbonne.

Si vous deviez décrire vos débuts et retracer un peu l’évolution du groupe, des évènements ont-ils marqué des tournants dans la formation ? Modification de style ? Changement de line-up ?

Axel : Pour moi, le tournant se situe entre le moment où on jouait dans notre cave et le moment où on en est sorti.
C'est-à-dire à partir de notre premier concert. Sur trois ans d’existence, cela fait un an et demi qu’on fait des concerts. Et c’est ça qui nous a fait vraiment travailler (rire).
Loïc : Au départ, c’était pour occuper nos week-end. Mais quand on  a vu qu’à notre premier concert  ça plaisait…
Axel : Hum, hum ! (rire général)
Loïc : Heu… à certaines personnes, je veux dire ! (rire)
Axel : Mais pas à ton père !
Loïc : C’est vrai, mon père était pas chaud au début… Mais quand on voit la réaction de certaines autres personnes, ça donne envie de continuer, de manger de la scène ! (sourire)

Aujourd’hui, quelle est votre recette pour composer ? Jam, répétitions intensives ou y a-t-il un membre du groupe qui compose tout en secret ?

Axel : On va pas vous donner la recette, sinon, il y aurait tellement de bon groupe ! (rire)

Chloé : Est-ce que tu veux des fleurs ou que je t’offre des chevilles qui enflent ? (sourire)

Axel : Non, mais sans rire, il n’y a pas vraiment de recette. Tout ce que tu as pu donner comme exemple servent à créer les morceaux. Parfois, un gars pense le morceau en entier tout seul dans sa chambre, parfois ça part d’un riff de guitare ou de basse. C’est d’ailleurs le plus souvent comme ça, Tom ou moi commençons, l’autre se rajoute et Loïc trouve une p**** de batterie dessus.
Tom : Le dernier morceau qu’on a composé s’est fait comme ça : j’ai lancé le riff et c’est parti !

Parlons un peu de vos titres. Vous avez deux en stock, depuis quelques temps déjà. Que pouvez-vous en dire aujourd’hui avec le recul ?

Tom : Killer Tractor ça fait ….(blanc)   …2 ans !
Loïc : L’idée a été trouvée dans le garage. On l’avait enregistré pour un tremplin à Narbonne mais…. super… on a pas été pris...  (rire)                      
Axel : C’est un tremplin qui nous a permis de rencontrer le groupe Take up de Toulouse avec qui on a pu rejouer par la suite.

A l’écoute de Killer Tractor, je ressens une certaine efficacité : un morceau court, avec une partie récurrente bien rentre dedans, adhésive même, et un refrain à la Muse. Quant à Meeting Days, il m’évoque davantage l’esprit grunge du groupe Silverchair, avec des parties rapides et d’autre bien plus lourdes. Les morceaux sont courts, la guitare et le chant sont dissonants, mais jamais faux. Le tout est assez fluide et cohérent.

Axel : Oui, Pour Meeting day ça ressemble à Nirvana ou même à Polly.

La structure, la durée et l’aspect répétitif des paroles sont-ils une stratégie commerciale pour faire adhérer l’auditeur ? Tomber les minettes ?

Loïc : Axel est un collectionneur de culottes !  (rire)
Axel : Non !! Non !!...Tu vas le faire une sale réputation ! Déjà que bon…(rire)
Bref, on a commencé par écrire deux chansons, Another way et Killer tractor. En général, nos morceaux restent dans un esprit punk –pas très long avec des riffs répétitifs- on essaye justement au milieu de ces riffs de varier le plus possible.
Chacun de morceau est inspiré par d’autres groupes comme Meeting days ressemblant de Nirvana, un autre à Queens of the Stone Age, un autre à the Arctic Monkeys et ainsi de suite.

Vous leur volez les riffs quoi !!

Axel : (rire) Pour l’instant, on est dans la phase où on cherche encore notre style, on sait vers où on veut aller, mais on a pas encore notre propre son. En attendant, on fait des morceaux qui nous appartiennent mais qui ressemblent à d’autres groupes qui nous influencent beaucoup.


Justement au niveau du son, enregistrement maison ou studio?  

Tom : J’enregistre chez moi, sur l’ordi, avec une petite table de mixage. J’ai deux micros chant, une boite de jack avec simulation. Le plus pénible c’est pour la batterie. Ça met toujours un peu de temps d’enregistrer en séparé.
Axel : Normalement, on devrait enregistrer batterie, basse en même temps mais à chaque fois, je ne suis jamais là… Du coup, on fait vraiment tout en séparé, même le duo basse-batterie.

Vous me faites mentir, moi qui pensais que votre génération était désespérante par son manque d’engagement …. C’est plutôt étonnant de vous voir vous démener pour vous offrir ce genre de matériel et avoir les compétences pour l’utiliser surtout ! Qui est l’homme (ou la femme, la parité bon sang !) de l’ombre qui permet au groupe de bénéficier de ce confort par sa maitrise de la technique de sonorisation ?

Tom : Pour enregistrer, c’est moi.

D’où te vient cette envie de travailler le son ? Nécessité ou intérêt particulier ?

Tom : C’est par nécessité, mais en apprenant, ça m’a donné davantage envie. Mais en on s’éclate quand même plus à composer !


Vous préférez que l’on parle des shows plutôt que des CD alors parlons-en ! Qu’avez-vous accumulé comme expérience de concerts depuis vos débuts ? Anniversaire de tata Suzanne ou Aréna de Montpellier ?

Tom : Oui, les shows, c’est là on s’éclate le plus ! (sourire)
Axel : On a fait un peu les deux. Première salle de concert : terrasse d’un pote. Dernière salle de concert: belle, belle salle. (sourire). On se demande même si on n’a pas préféré jouer sur la terrasse d’un pote !
L’ambiance ?
Axel : Oui, l’ambiance !
Loïc : La grande salle ça fait toujours plaisir, même si en l’occurrence, elle n’était pas pleine.
C’était où ?
Loïc : C’était à Ginestas (rire d’Axel). Niveau ambiance, oui, l’anniversaire de tata suzanne, on a bien kiffé.

Je n’ai pas encore eu l’occasion de vous découvrir en live (ça ne va pas tarder). Y a-t-il un groupe local ou international qui a déclenché cet engouement à vous produire en public ?  

Axel : On n’a pas vraiment de groupe qui nous a donné envie de monter sur scène. On a, par contre, des groupes qui nous ont donné envie d’écrire des morceaux, et c’est ces morceaux-là qui nous ont donné envie de monter sur scène.
Si on avait trois groupes à citer, je dirais : Nirvana, Muse et The Hives.


Et d’après vous, qu’est-ce qui caractérise le plus Monkeys Come From Heaven sur les planches, votre marque de fabrique?  Et avez-vous fait un travail particulier à ce sujet ?

Loïc : Celui qui bouge sur scène et qui fait réagir le public, c’est Axel. Tom se concentre sur le chant-guitare déjà qu’il a le cerveau qui… bref. (rire) Moi, derrière la batterie, je ne peux pas faire grand-chose. En live, c’est Axel qui a le contact.
Axel : Au niveau du travail que l’on produit sur scène. Loïc est égal a lui-même, il est là, présent, il est toujours tout comme il faut. Moi, je fais un peu plus de la m**** mais disons que je compense par le fait d’être assez actif. On m’a dit plusieurs fois que j’avais la grosse tête, mais si je fais ça, c’est plus pour faire plaisir au public… Tom tient la baraque sur scène, s’il n’était pas aussi carré sur scène, j’aurai du mal à tenir.
Tom : J’essaye de faire au mieux pour assurer chant-guitare.
Axel : on a le mec fiable (doigt pointé sur Tom), le fou (vers lui-même), et le beau gosse (vers Loïc).  (rire général)

Notre interview touche quasiment à sa fin alors, avant de se quitter, dite- moi quelles sont les préoccupations actuelles du groupe ?

Tom : On va bientôt enregistrer deux chansons.
Axel : Voilà pour les préoccupations à court terme. Sur le long terme, c’est surtout de faire une grosse année, car après, on va mettre le groupe en « staze ».
En « staze »?

Axel : Oui, on va partir chacun de notre côté pour les études. On va essayer de continuer les concerts dans la région mais j’espère vraiment retrouver le groupe après les études.

Des concerts à venir peut-être ?

Axel : On n’a rien de prévu, c’est la dech’... (sourire) On a cas revenir ici la semaine prochaine ! (rire)
Sincèrement, on a un projet qui nous tient à cœur, on veut faire un Unplugged.

C'est-à-dire ? Dis-nous en plus… 

Axel : On voudrait faire notre Unplugged de New York à la Nirvana mais…. De MCFH à Gruissan ! (rire) On est en préparation sur ce projet sur le domaine du Tournebelle.

Je vous remercie de votre participation et vous souhaite un bon concert. On espère que les primates qui viendront vous voir rentabiliseront leurs poils et leurs cheveux.  Un dernier mot ?

Axel : Oui, ils ont un super cocktail au Jam café et  il faut venir le gouter ! On va l’appeler le cocktail spécial MCFH, il faut demander à Etienne qu’il vous fasse gouter le cocktail  « cervelle de singe » !

Et merci beaucoup à vous!


Anthony & Chloé
Photos live de Chloé, Marjorie et Azil.
FH