Quand on me dit Belgique et Musique, je réponds Amen Ra, Rise
and Fall et Oathbreaker. En gros, comprenez les fers de lance du hardcore multi
horizons européen porté à son paroxysme et adoubé par les maitres du genre
(Neurosis et Converge). Évidemment, ce pays n’est pas que ça et des groupes
tels que Komah sont là pour nous le rappeler ! Formé en 2007, le quintet
sort son premier album deux ans plus tard, ce qui lui permet de tourner en
Europe avec Pro Pain. Aujourd’hui, les voilà de retour avec « Between Vice and Virtue » sorti chez Spinal
Records comprenant 10 titres pour une quarantaine de minutes. La formation
officie ici dans un metal NWOAHM (à l’américaine, quoi) oscillant entre Machine
Head et Chimaira lorgnant parfois vers Killswitch Engage. Pas de révolution
auditive donc mais le travail est là. À commencer par les compositions bétons
et cohérentes entre elles, donnant une ambiance personnelle à l’album. La
technique est au rendez-vous avec de la double pédale à foison et des soli
épiques, tout comme le son en mode « artillerie lourde » mais on
notera quand même une légère langueur au niveau de la voix, un peu trop
monocorde sur toute la durée de « Between
Vice and Virtue ». Un grand point à mes oreilles fût l’équilibre de
la mélodie en général, qui aurait pu me faire fuir mais les Belges ont su doser
le tout à la perfection, ce qui m’a agréablement surpris, je l’avoue. En somme,
cette deuxième galette de Komah puise dans un metal traditionnel, influencé par
les Américains. Il saura trouver preneur chez les aficionados du genre, les
fans de Roadrunner et ceux qui veulent goûter à la touche Outre Atlantique
locale. À bon entendeur.
Etienne