Originaire d’Italie, Australasia ne donne pas trop d’informations
à son sujet. Surement pour préserver le mystère autour de lui et de sa musique,
totalement instrumentale et avidement expérimentale. Car les membres du groupe s’efforcent
d’y intégrer toutes les influences qui les auront marqué et ce, depuis leur
enfance. Sur une base post rock, se rajoutent ainsi des éléments plus durs, s’orientant
vers le metal extrême, et d’autres plus anachroniques, comme les synthés des
années 80. Considéré comme le premier EP d’Australasia, « Sin4tr4 » condense
une recherche sonore et un mélange des genres à travers 7 morceaux pour une
durée de 22 minutes. Se voulant essentiellement reposante, sans agressivité
notoire, la musique tente de nous emporter à travers un voyage intersidéral aux
multiples facettes et reste focalisée sur cet objectif. Effectivement, l’aspect
rugueux des parties metal, rapides voire blastées ne font pas capoter l’ensemble
et laissent nos tympans tranquilles. Le son, puissant mais subtil, y étant pour
quelque chose, il faudra aussi rajouter l’aisance instrumentale des musiciens
qui n’ont pas eu peur de prendre des risques en assemblant sans cesse des
styles éloignés les uns des autres. Comme dans toute expérimentation, on
trouvera par-ci, par-là quelques accrocs ou changements mal négociés qui me
feront dire qu’Australasia a sa griffe mais doit encore travailler les détails.
Il n’empêche que le triptyque post rock/metal/synthés 80’ fonctionne relativement bien sur l’ensemble
de « Sin4tr4 » et certains passages rappelleront surement quelques
souvenirs aux fans de Depeche Mode ou Duran Duran. Concept intéressant à
écouter.
Etienne