Entre Versailles et Minsk, les cinq membres de Seven Daily
Sins ont réussi à pondre l’an dernier « Say Yes To Discomfort » ou 8
titres d’un death metal progressif dans la veine de Disavowed, Job for a Cowboy
ou encore Whitechapel. Mais là où les autres s’axent sur la brutalité de leurs
compositions, la formation franco-bélarusse tend vers un assemblage de styles
et d’univers différents. Ainsi, on pourra trouver des parties jazz fusion côtoyant
d’autres plus rock toujours sur cette base de metal extrême. Bien que peu
réceptif à cette avalanche de notes et de techniques dont font étalage les
groupes dans ce genre, force m’a été de constater une surprenante fluidité dans
les morceaux. En effet, la force de Seven Daily Sins se trouve dans l’écriture
et cet enchainement des parties, toutes différentes les unes des autres, qui aurait
pu alourdir considérablement l’album mais il n’en est rien ! Loin d’être
une galette digeste, « Say Yes To Discomfort » s’écoute relativement
bien et prouve un éclectisme sans faille des musiciens. On ne s’étonnera donc pas
de retrouver des passages rappelant Zappa, Weather Report ou encore Fantômas et
ce, savamment bien dosé afin de ne pas perdre la puissance et la base metal qui
se dégage des titres. Aidée d’un son très propre, la formation étonne, surprend
et fini par convaincre de par sa sincérité et son originalité. « Say Yes
To Discomfort » est un album dense mais saura trouver preneur chez ceux
qui sont à la recherche de mélanges et d’expérimentations poussées à l’extrême.
La technique, ça a du bon parfois.
Etienne