Depuis 5 ans, Whourkr officie dans une scène qui n’est pas forcément
très connue en France mais tend pourtant à l’être. Elle ne porte pas de nom
précis mais pourrait être apparentée à un digital metal, chaque groupe utilisant
des machines comme base et l’agrémentant, par la suite, à la sauce qu’il
désire. Le duo, mené depuis le départ par son guitariste Igorrr, a débuté en y intégrant
du death, puis du metal et aujourd’hui du grindcore à la suite de trois changements
de line up. Ce dernier fut en effet récemment rejoint par le non moins célèbre
Mulk (Sedative, MULK…) connu pour ses expérimentations en tout genre avec sa
voix, machines et autre saxophone. Le résultat de cette alliance donna jour à « 4247
Snare Drums ». Repoussant les limites de tout, le duo s’engouffre encore
plus dans une musique ultra dense et ultra complexe. Là où Agoraphobic
Nosebleed se contentait de faire du grindcore avec « Agorapocalypse »,
là où Moshpit (qui tenait pourtant le bon bout) s’était un peu calmé avec « Follow
the Loser », Whourkr n’hésite pas aller encore plus loin avec comme crédo
d’être toujours devant la barrière, pas derrière. On pourrait assimiler l’état
d’esprit à celui de Mike Patton avec Fantômas ou Mr Bungle mais le duo reste
bel est bien dans un digital grindcore explosif et original avec l’ajout
malicieux de cuivres, de samples de musiques classiques, de hardtech, de drum
and bass, etc. Les instruments sont rentabilisés, les grunts sont présents et,
4247 coups de caisse claire plus tard, un sourire se dessine sur ma bouche et
une phrase me vient à l’esprit : « Ils ont tout compris ».
Etienne