Cinquième sortie des Béthunois de General Lee, « Raiders
of the Evil Eye » se veut l’album de la maturité pour le groupe. Après un « Roads »
en demi teinte mais laissant néanmoins présager une bonne évolution, il me
tardait d’écouter son successeur afin de voir quelle direction allait être
prise. Différent et pas facile d’entrée, j’ai déjà été surpris par un choix
dans le son des guitares pas trop en accord avec le style, atténuant le coté
puissant par moment (The Witching Hour, The End of Bravery). Le
formatage des genres a peut être eu raison de moi. Dans le contenu, General Lee
mélange désormais son post hardcore avec un punk orienté vers celui d’un The
Chariot. Le coté Cult of Luna que l’on trouvait auparavant est toujours là et
la formation nous le prouve en nous gratifiant des très beaux passages post
hardcore (Alone with Everybody, LVCRFT) avec parfois quelques
longueurs (Overwhelming Truth). Il y a dans ce « Raiders of the
Evil Eye » une ambiance plus raisonnée et plus personnelle que dans les
précédentes galettes mais General Lee a su y mêler sa rage et sa passion. De
prime abord, j’ai considéré cet album comme du déjà-entendu, où l’originalité n’était
pas au rendez-vous mais à force de persévérer, j’ai découvert des détails et
des passages très intéressants et même si il ne m’a pas convaincu totalement,
il n’en reste pas moins très bon au point de constater que le groupe maitrise
son sujet et son évolution de butte en blanc. À écouter cinq ou six fois avant
de se faire une opinion définitive.
Etienne