Avec une demo un titre et une autre de trois, Mörse s'est très rapidement fait connaitre grâce à un travail de qualité et une persévérance à toute épreuve. Trêve estivale oblige, les Lillois profitent du soleil et des vacances pour se préparer à divers évènements à partir de la rentrée. Il ne m'en fallait pas plus pour capter numériquement Denis le bassiste afin de faire un topo sur le groupe !
Virgile : batterie.
Tim : guitare.
Rémi : chant.
Denis : basse.
Clément : guitare.
Salut, c’est la
trêve estivale en ce moment. Pouvez-vous nous faire un bilan de Mörse depuis la
sortie de votre 3 titres éponyme ?
Denis : On a sorti le 3 titres en juin dernier,
il s’en est suivi plusieurs concerts avec Gottesmorder, Hammers, Kabul Golf
Club puis une tournée en Allemagne/France/Belgique en première partie de Loma
Prieta. On est ensuite rentrés de tournée pour filer en studio enregistrer un
nouveau morceau qui devrait sortir à la rentrée. Un concert en juillet avec
Birds In Row et Graf Orlock a conclu tout ça. Désormais on glande au soleil en
attendant septembre !
Si on lit vos
paroles, on sent que vous mettez un point d’honneur à faire de belles tournures
en français, à la manière de Celeste par exemple. Était-ce important ?
Denis : Indispensable même ! C’est Clément
(guitare) qui écrit les textes et pour lui comme pour l’ensemble du groupe les
textes sont un élément essentiel dans la création d’un ‘univers’ autour du
groupe. Je sais qu’il aime beaucoup l’écriture d’Amanda Woodward et je pense
que ça se ressent un peu. Mais on tenait à faire ça sérieusement sans pour
autant avoir des textes engagés politiquement ou revendicateurs. Cela ne nous
rassemble pas, l’idée était donc d’avoir des paroles imagées et dans lesquelles
on se retrouve. J’espère que ça s’entend !
Le nom Mörse, deux
visuels avec des loups, un autre avec un tigre… Pourquoi avoir fait le choix
des animaux sauvages qui montrent leurs dents ?
Denis : Là encore cela témoigne de notre volonté
de créer un véritable univers, pas uniquement dans la composition ou l’écriture,
mais aussi au travers de visuels. L’omniprésence du noir et blanc dans nos
photos/vidéos et des animaux dans les artworks reflète ce que l’on souhaite
faire ‘dégager’ de nos riffs : une atmosphère lourde, brutale, animale.
C’est un peu ronflant dit comme ça, mais c’est l’idée !
J’ai l’impression
que dès le début de l’aventure, tout était bien rodé, contrôlé (le style, le
visuel, le studio, le label, les dates…). Quel est votre « Avant
Mörse » et êtes-vous d’accord avec ma remarque ?
Denis : Oui, c’est un complot de Pascal Nègre !
Haha ! Plus sérieusement lors de la création de Mörse, on s’est tous très
vite mis d’accord sur ce que l’on voulait faire du groupe à court et moyen terme,
aussi bien au niveau du son que des compositions, de l’enregistrement, des dates ou encore de l’ambiance graphique.
On a ensuite eu énormément de chance de rencontrer autant de personnes
intéressées par notre projet que ce soit pour la réalisation de vidéos (merci
Pam, Bastien et Séb !), de visuels (merci Mickson et Spyre !) ou
d’enregistrement (merci Séb et le studio C&P !). Pour les dates et le
label, ça a été différent par contre. Antoine d’Eastrain records nous a
contacté après notre participation au Don’t Trust The Hype Fest. C’était
totalement inattendu, puis pour les dates à l’étranger cela a surtout été un
gros travail de Rémi (chant). À force d’harceler les orgas, elles ont fini par
craquer haha ! Tout n’a donc pas été planifié à l’avance, les grandes
lignes directrices du groupe oui, le reste a été le fruit de rencontres, de
coup de chances et d’acharnement.
Dans une de vos
interviews, vous précisez que vous êtes mariés et/ou en passe de trouver un
boulot sérieux. Avec cette nouvelle donne, quels sont vos nouveaux objectifs
pour le groupe et comme allez-vous les réaliser, ne serait-ce, par exemple, que
pour organiser une tournée ?
Denis : La rentrée va être chargée à titre
personnel effectivement. D’abord Rémi se marie en septembre, puis moi en octobre.
Enfin, j’ai trouvé un nouveau travail qui va m’accaparer beaucoup plus que le
précédent. Du coup, ça laisse effectivement moins de temps pour Mörse. Tout
cela remet forcément en cause les mini tournées à l’étranger que l’on pensait
programmer en octobre et novembre. D’un autre côté, nous aurons plus de temps
pour composer car on espère enregistrer un format long à la mi 2013. On a déjà
deux nouveaux titres de composés, il nous en manque donc au moins trois (et on
est putain de long à la composition !).
Bref, à court terme, c’est sûr que ça sera un peu pénalisant
pour le groupe tous ces changements dans nos vies personnelles mais on est tous
très motivés à l’idée de repartir à l’étranger, notamment en Europe de l’Est,
ça arrivera peut-être moins vite que prévu, mais ça arrivera !
Lors d’une brève
et récente discussion sur facebook, vous aviez pu m’éclairer sur vos
accointances avec Trap Them. Que pensez-vous de leur dernière sortie,
« Darker Handcraft », plus ou moins bien accueillie et que représente
ce groupe pour vous ?
Denis : Pour nous, c’est tout simplement une
référence. Ils ont un son ultime sur cet album, des compositions hyper bien
gaulées et un putain d’artwork. C’est vraiment l’album qui nous relie tous dans
Mörse avec aussi les derniers Oathbreaker et Birds in Row. On n’a pas forcément
envie de faire la même chose musicalement parlant mais on se sent proche de ces
groupes dans leur ‘grain’ sonore, dans leurs univers, etc. On espère un jour
pouvoir avoir un tel niveau, mais la route sera longue …
Est-ce que vous
aimez Morse de Montpellier ?
Denis : Je connais Abel de Morse avec qui j’avais
pu jouer il y a quelques années à l’époque où il officiait dans Spinning Heads.
C’est quelqu’un d’extrêmement actif et de super gentil, il m’avait envoyé leur
EP et c’est vraiment bon ! Après, même si notre nom est quasi identique,
on n’est pas dans le même truc, eux sont plus noise et nous plus punk/hardcore.
Quoi qu’il en soit ça serait cool de pouvoir jouer avec eux et Mörser
aussi !
Que demandez-vous
aux promoteurs lorsque vous êtes en tournée ?
Denis : De quoi manger et boire, un endroit où
dormir si c’est loin de chez nous et le door deal à partager avec les autres
groupes … C’est, je crois, ce que demandent 90% des groupes
punk/hardcore !
Denis : N’étant pas originaire de la région, je
te confirme qu’il pleut très très souvent. C’est un peu comme Angleterre ou en
Irlande : tous les jours il pleut un peu, mais on s’y fait, les bières
aidant à supporter tout cela ! Mais au-delà des clichés, Lille est une
super ville, il se passe plein plein de trucs, les gens sont adorables, il
manque juste plus d’endroits où jouer/organiser des concerts punk …
Un oubli ?
Denis : Oui !
Le bisou ! Tu as oublié le bisouuuuu !!!
Etienne
Photos live par Sebastien Czeryba.