La scène belge reste réputée, autant que la Suisse, pour
pourvoir des groupes de très bonne qualité voire précurseurs d’un style en
Europe (je pense à Amen Ra, par exemple.) Issus de Bruxelles, capitale connue
pour sa mixité et son éclectisme culturel, les cinq membres de Now, Voyager sévissent
depuis 2 ans et ont une ferme intention de dépasser les frontières de leur pays
afin de propager leur musique. Pour cela, les Belges tapent très fort avec leur
premier EP 5 titres « Seas », sorti en 2011, au packaging laissant
pantois. Outre le format de la pochette et un artwork marin bien travaillés, le
quintet est rentré dans le studio anglais d’Outhouse (Enter Shikari, Funeral
For a Friend...) lui dotant d’un gros son propre. Avec tout ceci, les ambitions
sont fixées ! Now, Voyager joue dans une veine résolument metal avec des teintes
de math hardcore mélodique comme peuvent le faire The Dillinger Escape Plan
depuis « Ire Works » ou encore feu The End. Ça démarre fort et ça
canarde sévère dès le premier morceau, où le rythme ne ralentira jamais à l’instar
des trois quart de la galette. Deux déceptions à mon goût : premièrement, la
plage instrumentale éponyme au piano mal placée, coupant un peu trop l’entrain.
Elle aurait dû se trouver à une des extrémités de « Seas », au début
ou à la fin. Secondement, l’incompréhensible Tabula Rasa aux accents
ultra américains, rappelant dans sa mollesse et ses chœurs too much un Angel
and Airwaves ou un 30 Second To Mars. Globalement, le premier effort de Now,
Voyager file droit avec de bonnes parties catchy et cohérentes. Vous aurez
compris que certains choix musicaux ne m’ont pas convaincu mais qu’importe, « Seas »
recèle de beaux moments délectables de violence. Les goûts et les couleurs…
Etienne