Quand on est un bon publicitaire, on sait appâter le client
avec des mots clefs balancés chirurgicalement là où le cerveau déclenchera dans
le corps cette sensation incontrôlable de curiosité, puis d’achat. Ici, pour la
dernière partie, ça ne compte pas puisque ce qui est proposé demeure
gracieusement sur la toile. Ceux qui m’ont donc attirés furent les termes de « crust »,
« hardcore », « avec des membres de Mumakil, Sedative et Burning
Flesh » et « Genève ». Effectivement, le premier obus (ou opus)
d’Incrüst nommé « A Hate Named Revolt » ne peut pas être accusé de
promesses mensongères car tout y est. Directement reconnaissable avec son grain
de voix de nouveau né, Tom s’en donne à cœur joie et reste dans ce qu’il sait
faire de mieux avec Mumakil : le cri bien gras et glaireux. Aux
instruments, ça file droit (comme dans le crust) et ça tabasse sévère (comme
dans le hardcore). Contrairement à leurs projets respectifs, les musiciens vont
directement à l’essentiel en proposant des morceaux fluides et relativement
rapides. On aura une petite incartade avec l’un-peu-plus-sludge Free Mankind
mais les tempi élevés (et les durées courtes) auront raison du premier EP d’Incrüst.
N’ayant pas été informé de ce projet parallèle, c’est avec grande joie que j’ai
accueilli (digitalement uniquement) « A Hate Named Revolt », faisant
du bien là où ça passe. Et en plus, avec un téléchargement effectué, les
Suisses vous offrent une reprise de Nasum. Elle est pas belle la vie ?!
Etienne