Issu de la scène metal narbonnaise depuis aussi longtemps que moi puisqu'on a monté notre premier groupe ensemble, Max (alias Maskagaz, pour le moment) a évolué, année après année, mélangeant de plus en plus toutes ses passions les unes avec les autres. Aujourd'hui, il a migré à Montpellier où sa passion du dessin a explosée au grand jour, rencontrant d'autres personnes de mondes différents. Discussion avec le dessinateur, infographiste, musicien, passionné et ami, avant tout.
Salut, peux-tu nous présenter ton parcours et comment tu en es venu au
dessin et à l’infographie ?
Si je remonte au plus loin de mes souvenirs, je me
souviens qu'à l'âge de 4 ans, dans un centre pour maladie cardio-vasculaires,
je dessinais des Zorro pour mes copains. C'est là que j'ai commencé à prendre
goût pour cette pratique. L'infographie est venue bien plus tard, quand j'ai
intégré mon école d'art à Montpellier.
Pourquoi avoir opté pour le surnom Maskagaz ?
Pourquoi Maskagaz ? Je
voulais garder "Mask" car c'était le surnom que me donnait un ami,
Cyril Coquaud (que nous connaissons bien). Ce surnom m'est resté puis Mask, je
trouve ça intéressant comme image. Le fait de le modifier en
"Maskagaz" est tout simplement venu car "Mask" est déjà très
utilisé. Mais tout ceci n'est que provisoire. D'abord se trouver artistiquement
puis après je verrai pour un surnom définitif.
Le triangle revient souvent dans tes travaux. Dans quel but ?
Alors, bonne question. On associe souvent le
triangle au mouvement dit "hipster" quand on voit des visuels
comportant des triangles. Ne posons pas d'étiquette, je n'ai rien à voir avec
ce mouvement. Le triangle ne représente ni le mouvement hipster, ni le
mouvement illuminati ou franc maçon ou bien le symbole de Dieu. Le triangle,
pour moi, est le symbole de la terre, l'élément. En Chiromancie, il est aussi
le symbole se trouvant dans le creux de la main, signifiant l'habilité à créer
des choses à manipuler. Puis, c'est aussi la forme originelle des pyramides.
Pyramides, qui sont une construction incroyable de l'homme. La création d'œuvres
totalement hallucinantes par la coordination d'un groupe. Un travail d'équipe
par excellence.
Parle-nous du projet « Trummade ».
Trummade est un projet solo du musicien Léo Sendra,
guitariste du groupe Weaksaw et du groupe Blossomm à Montpellier. Baignant un
peu dans un univers similaire (lui pour la musique, moi pour le dessin), il m'a
donc proposé de lui réaliser quelques visuels pour son projet. À la première écoute, je suis tombé amoureux de sa musique. Ce qui m'a
marqué est qu'en écoutant Weaksaw, Blossomm et Trummade, j'ai découvert un
nouvel univers de Léo qui visiblement, a des choses à dire. Pour réaliser ces
visuels, il m'a suffit de faire abstraction de ce que je connaissais de Weaksaw
et Blossomm et écouter Trummade comme si je venais de rencontrer Léo.
Que signifie la phrase qu’il y a sur ta page facebook « I had a
dream... » ?
I had a dream you were
still alive. Il s'agit d'un texte du musicien Venetian Snares. La musique
s'appelle Dad. Quand j'ai écouté ces morceaux, j'ai été
marqué par le texte. J'ai donc voulu le reprendre pour un visuel en associant
sa musique à mon univers.
Dans tes travaux, on peut voir que tu fais souvent référence à de la
musique (Mozart, Brassens, Gojira…). Que représente-t-elle pour toi
personnellement et dans ton travail ?
Je suis comme tous les
illustrateurs. La musique m'influence énormément. Et chaque musicien a son
importance dans ma vie. J'associe énormément la musique à mon existence, un peu
comme une bande originale de ma vie.
Comment utilises-tu les outils qui sont mis à ta disposition (du simple
crayon à Photoshop) pour tes créations ?
Je suis un amoureux du
stylo bic. Je l'utilise énormément. Pour ce qui est des autres médiums traditionnels,
je teste souvent les mélanges comme acrylique et crayon, ou encore pantons et
crayons. Acrylique, stylo et Posca… Sur le numérique, je travaille très peu mes
images. Disons plutôt que je construis des visuels par montages. Chaque outil à
ses limites mais l'avantage avec le traditionnel, c'est que l'on peu en faire
partout. Une feuille un stylo bim bam boom c'est parti.
Quelle est ta dernière claque en dessin (artiste, graphiste, dessinateur de
BD…) ?
Alors la dernière claque,
c'est dur à dire. Je fouille sans arrêt les perles rares donc je prends une
claque par jour. Plus sérieusement, Irina Vinnik est la dernière artiste à
m'avoir bluffé avec ses sketchbook.
Fais-tu partie d’un collectif artistique ou en connais-tu sur
Montpellier ?
Oui, je suis actuellement
dans une association. "Sparks Creations". Elle se base sur un système
simple. Elle met en avant les œuvres d'artistes évoluant dans un domaine
différent. Musique, Dessin, Graphisme, Photo, Écriture. Le but étant de mettre en relation les
artistes pour des collaborations. Un musicien va demander un visuel par un
graphiste etc…
Quelle est le projet ou l’artiste dans ou avec lequel tu aimerais
travailler, pourquoi et comment ?
Dur à dire car beaucoup
d'artistes m'inspirent. Mais je t'avouerais que bosser avec Paul Bonner pour un
roman illustré ce serait magique. Évidemment, ça restera un rêve. Dans la mesure du
possible, intégrer "L'Association" et travailler avec des artistes
comme Matt Konture serait pour moi l'idéal.
Un oubli ?
Aucun oubli non. Je te
remercie pour cet entretien et espère avoir été complet dans mes réponses. Je
t'avoue que c'est ma première interview donc à tout moment je dis n'importe
quoi.
Etienne