Groezrock Festival @ Meehrout les 28 & 29/04/12

PROLOGUE (ou Aller au Groezrock, un Dillinger Simple Plan)
Ayant écumé tous les CDs possibles dont celui de Vincent Malone, le périple des 11 heures de trajet jusqu’au Groezrock se pimente : panne de l'alternateur en plein périph’ parisien, coïncidant parfaitement avec la tombé de la nuit. Dans notre malheur tous feux éteints, on réussit à trouver un hôtel, un restaurant et même un russe (Jousé) proposant les même services que le nettoyeur de Pulp Fiction...
Changement de programme: cette nuit, les frites seront françaises.
Négociations interminables avec l'Assurance Tous Risques (seul Looping était de garde) : on gagnera le droit de payer plein pot une voiture de location pour terminer le trajet.
La nuit sera courte et nous décollerons à quatre dans une voiture une place Playmobil©  direction le Groezrock pour ne pas rater le show de Belvedere
. Pas d'allume-cigare, donc plus de GPS, ce sera boussole et magie noire  pour traverser la Belgique jusqu’à Beyrouth.
En arrivant, je brise une 2eme fois mon Livret A pour m'offrir une place de parking et un panini.
Mais ça y est, nous y sommes !

SAMEDI 28 AVRIL
Après 3500 foulées pédestres à travers les pâturages du joli bourg de Meerhout, c'est le contraste avec l’hyperstructure que représente le Groezrock. C’est le supermarché du punk-rock hardcore avec une opulence  de chapiteaux, de fans et de frites. Le gros problème, c'est qu’il ne manque rien mais que tout est en même temps. La frustration existe aussi lorsqu'on a tout. Des purs groupes sont donc sacrifiés au profit d’autres. Nos discussions sont donc aussi surréalistes que la programmation : « à 19h, on ira se briser les oreilles devant Anti Flag et Terror un quart d'heure puis on profitera de manger pendant Simple Plan ».

Mike et Steeve Rawles, après le show
Mes espérances étaient énormes pour Belvedere que je considère comme le chef de file précurseur du mouvement punk rock mélodique. Même logo, même line-up et même morceaux, Belvedere nous revient 7 ans plus tard en auto-interprètes parfaits : les musiques sont identiques à nos attentes et aussi propres que le sourire bright du leader Steve Rawles. Ce dernier se montre ultradisponible au stand, un musicien « true » qui se souvient parfaitement de chacun de ses shows (« 2003 à Montpellier avec Mad Caddies et Throw Rag ? Tu parle si j'men souviens, c'était un mardi et il faisait 26°! ») et démontre une sacrée considération pour son public. En résumé, pas déçus un poil par la reformation de Belvedere, tant au niveau musical qu’humain.



Real Big Fish : festif à l'aise! Avec un petit changement de line up, les morceaux sont triés et arrangés pour l’occasion en un best-of des classiques. Le générique de superman annonce la couleur : objets de plage, super-héros et plongeurs-slammeurs sont de la partie. Les membres du groupe tout droit sortis d’un cartoon ont la banane et la transmettent au public à grands coups de trompette. Un batteur metalleux, un swingman, un beauf américain composent entre-autre le groupe. Mention spéciale au jeu de scène du chanteur surfrockeur guitariste – à son poste depuis 1992 qui se la donne sans jamais faire un plat ! Le standard américain Brown eyed girls côtoie les meilleurs morceaux du groupe. Une set-list qui fait l’unanimité dans le public, notamment lorsqu’ils jouent des couplets répétitifs interprété dans une dizaine de styles différents. Les spectateurs auront même droit à chantouiller « Wouhouhou » sur le mythique morceau Beer. Leur excellent final Take On Me repris des A-ha souligne l’harmonie des chorus des six musiciens. En bref, avec Real Big Fish, même les moins festifs le deviennent !

Moins niais que New Found Glory, The Wonder Years est une bonne découverte. Un pop-punk venu de Pennsylvanie à l’esprit funny qui avait tout à fait sa place sur la scène Etnies aux 1000 jumps/seconde. Le jeu de scène des 6 fougueux nous en met plein la vue. The Wonder Years, on adhère!

Sur le chemin de Yellow Card, j’entends la brutalité d’Evergreen Terrace qui envoie sans objection ses moshparts et son trigger. Je ne m’attarde pas mais je découvre que la scène Impericon s'avère économe en luminosité, certainement pour cultiver un côté obscur. La boue et le manque d’écran géant la rendent définitivement la moins accessible des scènes. Une scène hardcore !

 Les mielleux de Yellowcard me surprennent. Pas d'auto-tune, sa voix est naturellement juste. Le violoniste aidant, certains morceaux ont un esprit irlandais. Les épaules sautillantes du guitariste-chanteur Ryan Key prêtent à sourire mais dans l’ensemble, la dynamique du groupe happe le public. Les morceaux comme Everything's gonna be alright feront chanter le public et les passages mélo comme Light Up The Sky séduiront les filles.

Le bulldozer de The Dillinger Escape Plan entre sur l’Impericon Stage et c’est la fin du monde. Place à un extrême Post Hardcore, où personne n’est épargné. On subit un jeu de scène exacerbé, où chacun abuse de tout ce qu’il peut. Greg Pucciato aux allures de déménageur-effet-minet-torturé grimpe sur tout ce qui est à sa disposition même s’il est parfois trop musclé pour rapprocher le micro de ses lèvres. Pendant qu’il rugit de sa voix aigüe en abusant du delay, le batteur use sa cymbale chinoise histoire de rendre le son un peu plus cradcore. Rodolphe de la freebox joue de la basse comme un bucheron alors que Ben Weinman et Jeff Tuttle se battent à coup de guitare. Les passages psychés confirment la démence collective où chacun y va de son déplacement de flycase, la scène étant un véritable parcours de santé dominical. Les yamakasis du « mathcore » testent leur talon d’Achille en sautant du haut d’HLM d’enceintes. The Dillinger Escape Plan, un bon moyen de démonter une scène.




Bref spectateur de Lifetime, je résumerai ce quintet comme du punk à roulette bien réalisé, avec un chant m’évoquant en live le style de Jamiroquai… Allez savoir !
Quant à Heaven Shall Burn, bonne énergie pour ces deathcoreux au logo illisible. Le son de leur show me prouve que la scène Impericon a décidément décidé de rentabiliser les caissons de basse, au détriment de nos battements cardiaques.

Mathieu en pleine chuchoterie avec Face to Face
Les trois costauds de Face To Face n’ont rien perdu de leur fougue malgré leurs 40 piges assumées, en pressurisant même les tempos dès les premiers morceaux de la set-list (déjà rapides en temps normal). Les tontons sont dans la place pour vous jouer leur punk rock plein la face. Le public entier jouera des farces au leader en chantant uniquement lorsque qu’il ne lui demande pas ! Le batteur et le bassiste sont tellement à l’aise qu’ils auraient presque mis leurs charentaises. Donc face à face avec d’authentiques « presque » papys rockeur- blagueurs.

Lagwagon : la maturité! Une voix plus grave, plus hardcore et plus éraillée que les CDs démontre les vingt années d’expérience qui les séparent de leur puberté. Le géant guitariste appelé par ses proches ‘Big Bitch’ (le pauvre, ça doit pas être facile tous les jours) se montre taquin, un peu craignos même (quand il essaie de ravaler ses crachas projetés). Captivés par la complicité de Joey Cape avec les autres membres, on ne voit pas le show défiler ! Les nostalgiques sont ravis.

On arrive pour la dernière partie du set de Gallows, ça tombe bien, ils avaient gardé le meilleur pour la fin. Il règne une atmosphère de chaos jovial. Le nouveau chanteur, plus molosse que beau gosse, se justifie du changement de line-up, juste avant d’envoyer Belly of the shark; il faut dire que contrairement aux années précédente, ils sont relégués en 2ème division à l’Etnies Stage. Le chanteur donne plus que tout pour faire oublier ce rétrogradage, il va même jusqu’à solliciter l’appui de The Bronx qui montrent le bout de leur casquette sur le bord de scène. Après un premier bain de foule, il termine le concert en invitant tout le monde à prendre la scène d’assaut pour s’offrir un joyeux bordel : les guitaristes se réfugient sur leur ampli, le batteur est privé de ses cymbales, le chanteur grimpe sur la grosse caisse puis slame sur la marrée humaine. Le tout sous le regard très inquiet des agents de sécu. Gallows en show, c’est pas pour beurrer des sandwichs.

Rancid : comme sur Youtube mais en vrai. On sent leurs vingt années de carrière à clous. L’irremplaçable Tim Amstrong, avec sa Les Paul plus usée par sa boucle de ceinture que par son médiator, délivre son flot inimitable comme sur CD. Lars Federik-Larsen a tombé la crête mais il impose. On débute par Radio, le bon son rafistole mes tympans. Un punk old school chaleureux envahit le chapiteau qui est plein à craquer. Devant comme derrière, on chante : devant on se roule par terre et derrière on trinque gentiment. Tous les participants du Groezrock sont là, pour ce moment de communion solennelle. C'était beau d'être tous fédérés par le punk rock authentique de ces Légendes.

Fin de cette première journée de festivité, fatigués mais sacrément impressionnés.

NOTE PERSONNELLE : à l’avenir, mémoriser l’emplacement de notre véhicule afin d’éviter d’interminables recherches nocturnes sur plusieurs parking de 10000m2.

DIMANCHE 29 AVRIL

On débute cette 2ième journée par le show de Motion City Soundtrack dont j’étais une grande fanatique pendant mon adolescence. Si le bassiste n’a pas l’air d’avoir la majorité, j’apprécie le jeu épuré et efficace du batteur ainsi que les cheveux du chanteur/leader du groupe, Justin Pierre. A ma déception, le pianiste ne malmènera pas trop son keyboard et le troquera quelque fois pour une cloche. Il fallait se douter qu’ils joueraient en priorité l’album « My Dinosaur Life », c’est pourquoi leur prestation manquait à mon goût de vitamine C au vue de l’effet Lexomil de certains morceaux. On aura quand même droit à quelques tubes et un final sortis du grenier d’« I am the Movie », pour les nostalgiques comme moi. Ainsi ma désillusion ne sera pas totale. Un petit passage devant leur stand me confirme qu’il s’agit d’un groupe du CAC 40, avec des débardeurs à 25€…

Hot Water Music poursuit sur la grande scène et convainc. La voix ultra-éraillée (qui sent les heures de picole et de gueulasses simultanés) de Chuck Ragan fait son effet, encore plus usée que sur CD. Si on a peur qu’il pète une corde vocale à chaque instant, les renforts de
Chris Wollard rendent l’ensemble tellement puissant et chaleureux qu’on a l’impression qu’un bus de bucherons est venu soutenir la troupe. Le tout est cohérent et puissant, bonne prestation. Hot Water Music : fort et fruité !

Les étranges membres d’Alkaline Trio entrent en scène sur une intro de dessin animé à moitié lyrique,;le concert s’annonce…heu…bizarre. Matt Skiba nous montre une nouvelle fois qu’il vient d’un monde parallèle avec ses lunettes et sa chemise rose fluo, son maquillage outrancier et j’ai du mal à adhérer à son chant… Je préfère bien largement lorsque le bassiste Dan Adriano pousse la chansonnette à sa place. Derek Grant ne lésine pas sur sa frappe, jusqu’à envoyer du lourd comme un death metalleux pur sang qui sait groover, ambidextre en plus. Si leur assurance fédère le public, pour ma part ce groupe est le seul qui me mettra mal à l’aise… Trop surnaturel pour moi.

Le chapeau de The Bronx dédicacé pour Mathieu.
The Bronx... Bordel de merde. Au premier rang, tels des guerriers, on attend leur venue. On scrute à travers l'immense drapeau si on ne les voit pas. Sur le drapeau blanc figure un gigantesque gorille noir assez venère, avec à la place des yeux de pitites diodes rouge qui clignotent. Des techniciens viennent checker le bordel et à chaque apparition sur la scène on frémit, mais ils n'arrivent pas... C'est ça d'arriver en avance ! L'activité sur la scène se calme et, après de longues minutes, une musique mystique précède l'arrivée du groupe, bouteilles de champagne à la main. Tous. Après quelques coups de guitares, deux ou trois échauffements, et un « What's up Growzrawk ??!!! », Knifeman démarre direct. Les hits s'enchainent. On sent bien que les morceaux sont taillés pour le live. En plein milieu du set, Matt Caughthran passablement ivre se met à genou pour demander la main du public groezerockéen. De manière moins poétique, il demandera qu'on lui envoie une femme slameuse qui sera « sa » femme le temps de White Guilt. Chacun à son poste, la nouvelle formation de The Bronx ne prend pas de risque et se contente d'envoyer le bois de manière organisée. Les breaks pètent, les plans sonnent, c'est niquel. Entre les morceaux, ils se contentent de se moquer gentiment de leur chanteur qui se perd dans des phrases bizarres censées booster le public visiblement trop mou à son goût (en nous qualifiant « d'araignée humaine... » Bizarre ? Non, juste bourré. Normal, on en est à notre 2ème jour de décibels !). La fin du concert approche et nous n'avons pas encore entendu Heart Attack American… Aussi lorsqu'ils décident d'envoyer le meilleur morceau de tous les temps en s'offrant un bain de foule, le bordel et la joie sont à leur paroxysme. The Bronx, en un mot ? Bronx.




Good Riddance entre en scène et nos attentes s’envolent. Nous n’aurons pas la leçon de punk-rock californien que nous espérions. La sagesse de Russ Rankin nous a quelque peu désenchantés, ses noces de porcelaine avec la scène ont du attaquer de façon corrosive son envie de partage avec le public… même face à une tente blindée. Leur reformation pour l’occasion a permis un défilé de tous les tubes Yesterday’s HeadlinesHeresy, Hypocrisy and Revenge, Fertile Fields et j’en passe. Les efforts du blagueur à la perruque Chuck Platt ou de l’excellent frappeur Sean Sellers parviennent à mouvementer la populasse. Malgré tout, ce ne sera à mon goût pas suffisant. Le leader étant dans l’économie d’énergie, il risque de ne pas suffire à concourir au développement durable. Good Riddance a pris des rides.  

Leur présence nous avait décidés pour l’aventure Groezrockéenne, il s’agit des talentueux Thrice. Ils nous livrent une interprétation mélo-hardcore extrêmement fidèle aux CDs. La set list comporte des morceaux de chaque album (et ils sont en nombre), ce qui nécessite un accordage et des trocs d’instruments pour respecter les différentes tonalités originelles. Les accordeurs sont donc de mise, mais le rendu est majestueux.
Le show démarre par l’envoutant Yellow Belly, puis envoie l’entêtant Image of the Invisible et les spectateurs jouent le jeu des chorus. The Artist in the Ambulance déclenche l’adhésion définitive du public, l’émotion gagne du terrain. S’en suit des morceaux plus planants. Malgré le niveau technique, le quatuor se la donne sans accros, la puissance des chorus donne la chair de poule surtout lorsque l’on sait que Dustin Kensrue quitte la scène pour un bon moment. Thrice, c’est savoureux et puissant, ça se respecte.

Difficile de se rapprocher lorsqu’Antiflag foule les planches de la scène Impéricon, véritable piège à chaussures dû à la bouillasse. L’enthousiasme de la foule déborde largement du chapiteau, comme jamais durant le festival. Et Turncoat met le feu aux poudres. On retrouve la crème de leurs morceaux, comme Wich side are you one ou le réunificateur Underground Network. C’est un carton plein pour ces bruyants anti-fascistes qui auraient plutôt mérités la grande scène.
Un gros souci technique dont on n’arrive pas à saisir précisément la teneur n’entache pas la ferveur du groupe. Les quatre nerveux quasi a capella chauffent la salle et le public répond plus que présent. La batterie se retrouve à même la fosse et ça continue d’envoyer le bois.  Flagrant délit d’un vieux groupe pas prêt à rejoindre les placards du Punk Rock.

Simple Plan : permission de s'abreuver de frites et de Monster sans culpabiliser de rater un groupe important. Rencontre avec des autrichiens qui ont pris l’avion pour l’occasion.

Terror : propre, froid et violent. Double grosse caisse qui balance du lourd similaire aux armes à feu
d’Expandables. Le chanteur Scott Vogel n’est pas venu pour frimer à un karaoké mais j’aurai du mal à adhérer à ses propos sur Refused dénoncé comme groupe surpayé qui ne soutient pas la scène locale.

Refused : le seul.
Le seul groupe qui pendant ses premiers soundchecks laisse trainer une note ultra-lancinante maintenant l’assistance dans une attente insoutenable à la limite du saignement de tympan. Le seul groupe à abuser des passages psychés, quiétude provisoire, au point de transformer le chanteur en danseur vodou. Le seul groupe à déployer un immense rideau opaque, cachant la scène, laissant sous-entendre qu’ils joueraient en nocturne, histoire de cultiver leur côté mystérieux. Heureusement pour nous, le drapeau tombe dès la première note de Worms of the sens, annonciateur du chaos dévastateur qui fera trembler les terres Groezrockéennes. S’en suit une set list de treize morceaux (aouch… 13 !) dont Refused Party Program, Refused are fucking dead et plein d’autre titres éponyme, au cas où l’amnésie nous gagnerait. Le guitariste nous offre volontiers sa haine à coup de guitare, on en ramasse plein la vue. Dennis Lyxsen se perche, teste la fiabilité des XLR et vient remuer nos entrailles en beuglant à même la fosse. Et si je m’attendais à ce que les membres de Refused soient de véritables glaçons suédois muets, ce sont en réalité de véritables agneaux chaleureux qui bavardent volontiers entre les morceaux. Certainement parce qu’ils ont retrouvés un certain naturel dans leur apparence physique (finit les Beatles gothiques). Le quatuor se dit honoré par l’envergure du festival, le plus gros qu’ils aient fait. Ils ont l’air sincère mais c’est  le même discours que d’autres groupes hardcore scandant leur conviction à ce festival, du genre « ne laissez personne vous dicter votre vie… » (Gallows, Terror et j’en passe). Heu… Merci du conseil, mais pourquoi tu es en train de me dicter ma vie alors ? Bref, le phénomène prend une telle ampleur que la tente risque l’envol sous l’haleine collective vociférant le fameux « Can I screaaaaam?!......Yeahhh ! ». A cet instant j’envisage d’appeler mon tatoueur pour qu’il grave ce slogan sur mes dents. Véritable usine à pétage de plomb, ce final en guise de rappel nous propulse des centaines de kilos de fumée bien dirigées dans nos sales faces de festivaliers en synonyme d'affection. Et on en redemande. Du grand spectacle, on est dans le sensationnel !



Voilà, on a vu Refused. Cette furie est revenue d’outre tombe et a réveillé même les âmes enfouies sous les gobelets de bières. Comme Ikéa©, les scandinaves avaient tout compris du Hardcore-prêt-à-disjoncter en 1998 avec « The Shape Of Punk To Come ». Il aura fallut leur abandon de la scène et un retour une dizaine d’années plus tard pour s’apercevoir de leur ingéniosité avant-gardiste. Rien à regretter, nous avons eu la claque que nous réclamions : the last night, Refused was’t fucking dead !

Le giga-festival se clôture avec pour nous un rêve inespéré joliment accompli. L’épopée punkrockéenne s’achève et peu importe les péripéties qui nous attendent encore pour rentrer chez nous, nous sommes invincibles, car voilà, on a vu Refused. On retiendra aussi le dévouement des bénévoles – d’accords pour transmettre nos démos aux groupes ou arracher une dédicace sur un chapeau ainsi que le très bon esprit  de cette manifestation avec ses divertissements surprenants (Les Rodéos Jupiler, la scène Monster où tu tectoniques sur du Millencolin, les concours de shooter Jagermeister, l’alcool quasi-gratuit, 200m2 de vendeurs de CDs et T shirts collectors, sans parler des stands tenus majoritairement par les musiciens eux-mêmes ;)) Tout ça et notamment les shows de Belvedere, The Bronx, Thrice et les autres, nous mettrons des jours à nous en remettre, autant de perles musicales en aussi peu de temps, ça ne se Refused pas. 
 Merci Groezrock, Merci Jousé.
Chloé, Mathieu, Mike et Mathilde.