Il aura fallu 6 ans à Tang pour sortir la suite de "Another Thousand Days, Out of This World". Aujourd'hui, forts de leur expérience d'une quinzaine d'année sur la scène hardcore nationale, les Lillois nous offrent "Dynamite, Drug, Diamond", galette de 11 titres aux mélodies rageuses et savamment écrites. Bonnes raisons pour faire une rétrospective sur le groupe et un éclaircissement du le nouvel album avec Bastien, batteur et chanteur.
Xavier Damarey : guitare, chant.
Bastien Gournay : batterie, chant.
Maxime Hedouin : basse.
Sebastien Caplier : guitare.
Gael Nocq : paroles.
Maxime Hedouin : basse.
Sebastien Caplier : guitare.
Gael Nocq : paroles.
Salut, pouvez-vous me dire où en est Tang aujourd’hui,
après la sortie de « Dynamite, Drug, Diamond » ?
Bastien : Salut ! Contents que ce troisième album soit
sorti ! Depuis, il y a eu la release party qu’on a fêté avec les amis à
Lille et quelques concerts ensuite. On a beaucoup travaillé sur cet album, on
l’a soigné. Aujourd’hui, on s’attache à faire en sorte qu’il soit visible, sans
quoi tous nos efforts seraient vains… Voilà, on est prêt !
Évidemment la question que tout le monde se pose, pourquoi
la composition a-t-elle pris autant de temps ?
Bastien : Tout simplement, parce qu’on avait envie de se poser un peu
avant de recomposer. On a délibérément pris notre temps sans pour autant savoir
que 6 années allaient séparer les deux albums. On était content de notre
deuxième album et on voulait être aussi content du troisième. Donc on a passé
du temps sur la composition, l’écriture, l’enregistrement et l’élaboration
du design. Enfin, on a fait le truc sans
se stresser et en respectant les étapes !
Pourquoi avoir fait le choix du Boss Hog Studio ?
Bastien : On avait déjà enregistré des maquettes d’album avec Clément,
batteur de General Lee à l’époque. On avait bien apprécié son contact et son
travail. Pour le troisième album, on voulait avoir du temps aussi en studio et
donc un endroit pas trop loin de chez nous. Entre temps, Clément avait monté
son studio, qui nous a offert vraiment de très bonnes conditions. C’était
idéal. Le studio est agréable pour enregistrer, on s’y sent à l’aise. On a
réussi facilement à s’entendre avec lui et on a eu le temps d’aller au bout de
nos idées.
Pouvez-vous m’expliquer la signification de
« Dynamite, Drug, Diamond » et des textes qui le composent ?
Bastien : Pour ce troisième album, on a proposé un titre en forme de
triptyque. Trois mots évocateurs commençant tous par D. Dans chacun de ces
mots, ces 3D, tu peux trouver des sens contraires. Le côté à la fois explosif
et destructeur de Dynamite, l’aspect aliénant mais curatif de Drug, le sens
brut et multi facettes de Diamond… Ces mots nous ont plu pour leur force
évocatrice. Tout en restant imagé, le titre est cette fois plus direct. Quant
aux textes, ils posent certaines questions sur le sens de la vie dans le monde
actuel, décadent, négligeant et aussi violent. À chacun de les comprendre comme
il le souhaite. La plupart des auditeurs ne font pas attention aux paroles de
toutes manières. Pourtant, notre parolier Gaël a réalisé un vrai travail
d’écriture sur les textes de cet album. N’hésitez pas à jeter un œil, ils sont
en intégralité sur le site du groupe.
Quelle(s) différence(s) y a-t-il entre « Dynamite,
Drug, Diamond » et vos deux autres albums ?
Bastien : Ce dernier album est plus abouti. La musique et les textes y
sont plus personnels et ont gagné en maturité. Il comporte à la fois des titres
très rock, directs et efficaces, comme sur le précédent, et des titres plus
ouverts et développés. Il y a aussi une progression intéressante sur le plan de
la production et du design.
Qui est derrière Emolution Records et pourquoi avoir
choisi de sortir tous vos albums dessus ?
Bastien : Aurélien, qui nous suit depuis le départ. Il a sorti nos
disques, nous a aidés à nous développer et à nous structurer. Il est également
avec nous sur toutes les dates et il fait aussi nos lumières en live…
Un petit mot sur l’association Twist and Shout ?
Bastien : C’est la structure qui est gérée par le groupe. Ça nous
permet de gérer nous mêmes nos activités, en collaboration avec Aurélien. Cette
aventure est riche mais pas nous. On ne dégage aucun bénéfice financier. En
fait tout est réinvesti à chaque fois pour faire avancer le projet…
Vous vous êtes formés en 1997. Quel regard portez-vous sur
le monde des musiques actuelles comme le metal, le punk, le hardcore etc.
depuis vos débuts jusqu’à aujourd’hui ?
Bastien : Nous avons grandi en écoutant tout ça. On a vu les styles
évoluer, progresser et se mêler les uns aux autres, ainsi que les modes, aller
et venir. Cependant, ces styles musicaux ont su passer les années et sont
encore très actuels. Ce qui a changé en trente ans, c’est la manière dont la
musique est consommée, partagée et utilisée. Tout va plus vite. Aujourd’hui, en
général un groupe buzze, on le squeeze à mort et après on le jette… Mettre six
ans pour sortir un album, ce n’est pas recommandé du tout par exemple, mais on
s’en fout… Ce qui est intéressant dans la période musicale qu’on vit c’est
l’émulation et le cassage des barrières musicales entre les styles.
Lors de vos rencontres en plus de 15 ans de vie de groupe,
lesquelles vous ont marqué (musicalement et/ou humainement) ?
Bastien : On a croisé du monde. On a partagé plusieurs fois la scène
avec Gojira et Envy par exemple… On s’en souvient ! Et puis il y a eu les
rencontres avec Stéphane Buriez de Loudblast sur notre premier album et avec
Magnus Lindberg de Cult Of Luna au mythique Tonteknik Studio en suède pour
notre deuxième album. Ce sont des rencontres qui nous ont marquées...
Vous allez faire quatre dates en Mai, Juin, Juillet et
Septembre. Allez-vous organiser une vraie tournée promo pour votre nouvel
album ?
Bastien : Pas de grosse tournée promo de prévue mais plutôt des
concerts ça et là… Pour le moment, il y a quelques dates, on joue à Bruxelles
en Juin et à Paris en Septembre. D’autres dates devraient se profiler. On est
preneur…
Aurais-je oublié quelque chose ?
Bastien : Non, tes questions
vont à l’essentiel… Parfait, merci…
Etienne