En Novembre 2010 sortait « Permission to Engage », sixième
opus de Sofy Major et non des moindres car il permit d’assoir définitivement le
groupe comme référence, avec les infatigables de Membrane, sur la scène noise hardcore
française. En effet, en 10 chansons, les Clermontois ont réussi à affiner leur
griffe que l’on pouvait déjà ressentir sur le 4 titres éponyme de 2009 où
sobriété rimait avec efficacité et
lourdeur avec un groove certain. Sur ce premier album, ont été greffés sur le noise
hardcore du début des relents sludge voire doom de manière à rendre la descente
aux Enfers encore plus longue et sensitive. Sofy Major a cette capacité de
prendre aux tripes et de trainer l’auditeur dans un tourbillon malsain où le
mot « Espoir » n’existe pas/plus, où la Pitié n’est pas monnaie
courante. Assisté d’un son monstrueux, le trio enchaîne les salves meurtrières
sans jamais faillir et on comprend désormais que le repli ne peut être envisagé
tant la violence musicale est enivrante. Un bravo pour l’artwork magnifique de Gerald
Jay et Nicolas Deschamps sur un thème finement belliqueux qui colle
parfaitement à l’état d’esprit de Sofy Major sur cette galette. Un bravo à
Laurent Saussol, Andrew Schneider et Nick Zampiello qui se sont chargés
respectivement de l’enregistrement, du mix et du mastering de manière à nous
donner des frissons à chaque coup de caisse claire ou d’accords de guitare. Un
bravo et un merci à Sofy Major d’avoir sorti « Permission to Engage »,
arme de destruction massive toujours pas égalée dans sa catégorie.
Etienne