Jeune groupe de Montpellier, Mechanical Leech voit le jour en
2010 sous l’impulsion du batteur et du guitariste, anciens membres d’Inertia. Début
2011, le bassiste et un autre guitariste viennent rejoindre la formation, suivi
de Max (ex Redshift Survey et Brain Extraction). En avril dernier sort le
premier EP éponyme 3 titres du combo, histoire d’introniser officiellement Mechanical
Leech sur la scène metal montpelliéraine déjà bien fournie en matière de gros
son et double pédale (Weaksaw, Eyeless, Hord…). À la première écoute rapide de
l’EP, on peut clairement définir une prédisposition aux riffs death bien gras,
à la Obituary ou encore Morbid Angel, mélangés à d’autres plus coreux, dans la
veine de Veil of Maya ou Born of Osiris. La rencontre entre la vieille et la
nouvelle école ! À la deuxième écoute, plus approfondie, différents
détails ont fait surface. Lors de mes recherches sur le groupe, je pouvais lire
une orientation de sa musique vers un death metal hardcore post hardcore (?!).
Mon étonnement fût d’autant plus grand à l’écoute du premier titre un peu
fourre tout, Chaotic Creation, dans lequel se mêlent un peu trop de
styles à mon goût, ce qui donne une impression d’empilement de différentes parties
afin de montrer l’étendue du spectre musical que les Montpelliérains sont
capables de couvrir. Il doit s’agir là d’une des premières compositions du
groupe, moment où l’on se cherche et où il n’est pas évident de se décoller des
influences. Cette impression sera vite balayée avec les deux autres morceaux,
plus cohérents avec le(s) style(s) annoncé(s). L’agencement se fait plus
facilement et la fluidité reprend le dessus. Mechanical Leech arrive aisément à
concilier riffs old school avec des mosh parts et des gangs vocals avec des
passages plus expérimentaux, légèrement orientés post hardcore. On pense par
moment à une affiliation avec Bleeding Through. Avec cet EP 3 titres, le
quintet démontre un riche potentiel qui s’affinera sans aucun doute avec le
temps. Il ne lui reste plus qu’à faire ses preuves sur scène afin de prendre
part à l’émulation du metal à Montpellier.
Etienne