En ce beau dernier Lundi du mois d’avril, l’ambiance était au
retour en adolescence avec une virée en terre montpelliéraine, au Rockstore,
haut lieu héraultais (voire languedocien) de la musique rock dans tous ses
états où nous avions vu, mes camarades et moi-même, bon nombre de formations au
début des années 2000 telles que Lofofora, Eths, Psykup, Punish Yourself,
Watcha, Sick of it All, Pleymo et autres S Core. Cette salle de concert, c’est
aussi un son unique rempli de basses, de basses et de basses qui te prend au
ventre et qui annihile toute note aigue ou finesse instrumentale. Dommage, car
le Rockstore est capable de belles choses comme le monstrueux concert de Walls
of Jericho en 2006 mais tout est question d’ingé son si vous voyez ce que je
veux dire… Bref, tout en se relatant des anecdotes vécues en ce lieu, Yoan
(Resentful Mind) et moi-même nous sommes avancés vers l’entrée en remarquant
que la publicité (affichage et internet) a été quasi invisible, tout comme le
manque d’informations complémentaires (heure d’ouverture et nom d’une première
partie). Encore plus étonnante fût la surprise que de voir la très grande file
d’attente positionnée devant les portes de la salle. Coup de poker réussi par
les organisateurs mais évidemment logique pour la venue du groupe metal
français n°1 intra et surement extra hexagone (ouh, le chauvin !).
Une fois passés les barrages et les lieux investis, il nous
faudra attendre un petit quart d’heure avant que Warattah entre en
scène. Première partie de Gojira sur toute cette mini-tournée nationale, les
quatre Bordelais distillent un metal technique et puissant dans la veine de
Machine Head avec des relents à la Meshuggah. Malheureusement pour eux, le son
Rockstore expliqué plus haut refait surface, à notre grand dam. On pourra
néanmoins distinguer par la suite quelques parties qui nous permettront de nous
faire une opinion sur ce groupe. Formé depuis environ 7 ans par le guitariste
chanteur, on sent que Warattah sait officier sur ce genre de scène, ne laissant
pas d’endroit vide et haranguant la foule comme il se doit. Dès le début, la
joie communicative du frontman est palpable ; il est heureux d’être là et
compte bien nous transmettre son envie de jouer ! Coté musique, le quatuor
maitrise ses instruments mais ne me transcende pas pour autant car au bout de
trois chansons, on se lasse d’entendre et de prédire des structures déjà
entendues. Mis à part le chant et les grimasses risibles du guitariste soliste,
les Bordelais sont en place et se mettent le public montpelliérain dans la
poche, répondant allégrement par des pogos et des circles-pits. Même si je n’ai
pas trop accroché, Warattah mérite sa place de première partie. Trois quart d’heure
plus tard, le groupe plie bagage et laisse la place aux roadies des Basques qui
prennent pas mal de temps à placer le matos, accorder les micros, vérifier les
retours…
Etienne
Photos par Yoan.
Photos par Yoan.