Colossus Fall "Sempervirens" (Math Hardcore)

Même si la sortie du premier EP 6 titres de Colossus Fall ne date que de ce mois-ci, le groupe n’est pas jeune pour autant. En effet, formé par les deux guitaristes depuis 2009, la formation s’est stabilisée depuis 2011 avec l’arrivée d’une nouvelle section rythmique et d’un chanteur. Le résultat est alors un quintet au passé musical bien fourni (membres de Forge, Amok, Sedative, Lost Sphere Project, 1Kub et The Wicked Wicked) réunissant des influences diverses et variées. « Sempervirens » constitue le fruit de répétitions acharnées et d’une volonté de taper haut et fort dès la première salve. Dans un ordre hiérarchique en trois parties, on peut déjà commencer par l’artwork et le packaging très bien travaillé dans l’esthétisme. Ça me rappelle un peu les travaux de Jacob Bannon, d’ailleurs. Ensuite, le son est aussi au rendez-vous avec un mix précis et vraiment bon pour une première galette. L’agressivité et le punch rajoutent du cachet aux morceaux, ce qui m’amène à mon troisième point (last but not least), le contenu de l’EP (c’est d’ailleurs un peu pour ça qu’on est là !). Sans parler de l’intro, les cinq morceaux sont bruts et sans concessions. Colossus Fall joue un math hardcore bien rentre dedans. Contrairement aux premiers albums de Dillinger Escape Plan qui nécessitaient un peu de temps pour s’y habituer, les Franco-suisses passent habilement cette épreuve en proposant une musique fluide et facile d’accès. Les riffs catchy et les passages burnés ne sont pas en reste, rendant « Sempervirens » très agréable à l’écoute. En tout juste une demi-heure, l’EP aura tôt fait de me convaincre avec des compositions qui tiennent la route et un univers personnel. Je ne saurai que trop vous recommander ce groupe qui ne demande qu’à traverser la frontière pour venir à vos oreilles. L’entente entre voisins frontaliers, ça a du bon.
Etienne