Jeune groupe de deux ans, Valve sort en janvier dernier son premier EP éponyme de 5 titres. Ici, on envoie du lourd et du massif en mélangeant divers style (sludge, doom, post hardcore…), ce qui a permit au quintet parisien de partager la scène avec bon nombre de noms connus dans le milieu (Listener, As We Draw, ((remote)), Crossing the Rubicon, Comity, Celeste, Plebeian Grandstand, Le Dead Projet etc.). Fort de cette expérience scénique, le groupe tente désormais sa chance en studio pour faire ses preuves sur la platine. On sent déjà une certaine connaissance de la promotion d’un nouveau groupe en voyant le package proposé tant dans la qualité sonore que dans l’artwork, tous deux très bien travaillés. Dans les compositions, la lourdeur est là mais aussi la redondance qui m’a assez vite lassé… Valve n’est pas arrivé à m’embarquer complètement comme un Verdun ou un Arms of Ra l’ont fait en installant le même type d’ambiance oppressante dans leurs musiques. Je rapprocherais ceci vers une mauvaise gestion des tempos, trop linéaires à mon goût. Néanmoins, je dois reconnaitre que les Parisiens ont réussi à trouver leur griffe en insufflant habilement des passages post hardcore et quelques mélodies au chant et aux guitares, ce qui donne une tournure assez inédite aux morceaux. Ce coté inattendu dans leur musique est sans aucun doute leur point fort. Malheureusement pour moi, l’accroche n’arrive pas. Même après plusieurs écoutes, j’ai toujours ce sentiment de (mauvaise) lenteur et de frustration que ça n’explose pas à un moment donné. Loin de dire que Valve a pondu quelque chose de mauvais, je me contenterais de souligner la démarche de ces messieurs d’avoir trouvé leur propre marque de fabrique et de les encourager à persister là dedans.
Etienne