Originaire de Paris, Inertia Pills comporte en son sein quatre membres désireux de faire une musique tendant vers un post hardcore teinté de screamo. « Behind the Skyline » est sorti en mars de cette année et représente la première galette du groupe. Pour ça, les quatre membres ont mis les petits plats dans les grands en s’entourant d’une équipe très professionnelle au son (Benjamin Prévot, Sébastien Bodin et Amaury Sauvé) et au graphisme (Julian Jeanne). Tout ceci présenté dans un beau digipack ne peut donc que donner envie d’aller plus loin ! En attaquant l’album sur les chapeaux de roues, les Parisiens démontrent une connivence avec un rockin’hardcore rentre-dedans et technique à la fois. L’alliance de parties bucheronnes avec d’autres plus math rock me fait d’ailleurs penser à un mix entre At The Drive In et Comity mais plus on s’enfonce dans « Behind the Skyline », plus Inertia Pills développe sa griffe et s’engouffre dans un post hardcore très bien ficelé, prenant le parti de jongler entre passages violents (comme cité plus haut) et planants. Cet aspect aurait pu être un piège parce que l’alliance des deux extrêmes n’est pas toujours bonne car difficile à agencer dans un morceau, voire sur tout un album. Faisant fi de cette contrainte, le quatuor délivre ici un premier album efficace et déjà mature. Le style particulier ne plaira peut être pas à certains mais pour ma part, Inertia Pills a marqué des points en proposant un univers très personnel. Attention requise pour l’écoute de « Behind the Skyline ».
Etienne
