Elizabeth "Where Vultures Land" (Punk Hardcore/Throatruiner Records, I For Us Records)

Usité dans un registre singulièrement hardcore, le doux nom de la reine d’Angleterre rassemble quatre suisses, amateurs de poutrage et d’envoyante qui, après une démo très convaincante en 2010, sortent aujourd’hui « Where Vultures Land » chez Throatruiner Records et I for Us Records. Elizabeth fait dans le hardcore rapide et chaotique, ne laissant pas trop de répit à l’auditeur à cause d’une intensité flagrante dans sa musique. Il me tardait d’écouter la suite et l’évolution de la formation car ça promettait du lourd ! Mais la déception a malheureusement été au rendez-vous et ce, dès les premières notes. Qu’est ce qui est passé par la tête du guitariste en pondant ces riffs à la limite du copié collé des morceaux dans l’album « Jane Doe » de Converge (Black Eyed, Heartbeats et Sailor’s Grave)?! Sans parler ces passages dissonants (comme dans Candles) déjà entendus chez leurs comparses de Rise and Fall ou encore Oathbreaker (Darkness). Je veux bien que l’on veuille s’identifier à une mouvance musicale mais là, c’est quand même un peu trop gros à mon goût pour fermer les yeux dessus. On sent par moment quelques sursauts d’orgueil qui auraient pus, si le groupe avait persisté dans cette voie, faire de « Where Vultures Land » un très bon album (Rising Kingdom et Sharp Teeth and Knives) mais ni le fait que Javier (ex Nostromo) fasse partie du groupe et ni celui de la photo de la pochette élaborée par Marc Maggiori (Kemar de Pleymo et le graphisme par Thierry Tönnes de Daggers) n’effaceront ma peine et ma frustration quant à Elizabeth. Je suis colère, je suis tristesse.
Etienne