Adeptes de son massif et malsain, les cinq montpelliérains de Verdun ont vendu leurs âmes au diable pour produire un doom teinté de sludge, de post hardcore et d'autres styles qui prouve les concernés ont un horizon musical très large. Pour connaître, la recette du succès que remportent leurs lives oppressants et leur premier EP sorti chez Head Records et Throatruiner Records, rencontre avec Cris et Flobeer, respectivement guitariste et bassiste.
David "Dadoo" : chant.
Cris : guitare.
Mouffy : guitare.
Flobeer : basse.
Jerbow : batterie.
Salut ! Pouvez-vous nous faire un récapitulatif du groupe (line up, histoire, influences…) ?
Flobeer : On a un line up très classique, 2 guitares, basse, batterie et chant, on a changé de guitariste depuis peu pour récupérer le tonitruant Mouffi à la guitare.
Cris : Pour l'histoire tout est parti de Flo qui avait ce projet en tête depuis un moment et déjà les ébauches de Son Of The Atom et Last Man Standing. L'idée était de faire quelque chose d'oppressant et malsain sous le nom de Verdun, David a rejoint le mouvement très rapidement et petit à petit, nous sommes tous rentrés dans le truc. On avait tous en tête à ce moment là de faire quelque chose de dégueulasse. Les premières discutions tournaient autour de groupes comme Electric Wizard, Khanate, Neurosis, Saint Vitus... bref c était large.
Comment vous positionnez-vous par rapport à la scène montpelliéraine car le doom n’est pas un style très pratiqué par ici…
Cris : Musicalement, c'est sur que le Doom ne prédomine pas ici, après sur la «scène» en général, elle reste quand même assez ouverte, extrêmement variée et unie. De toute façon Montpellier est un village qui se réduit plus ou moins au Subsonic, au Mojomatic, à l'Up n' Down et au Black Sheep, que tu fasses du HxC, du Garage, de la Noise ou quoi que ce soit d'autres, tu finiras forcément un soir dans l'un ou l'autre à dire de la merde autour d'un verre. Le fait que nous ne fassions pas du Doom pur et dur, et que des influences Post-hardcore, Metal Extreme, Noise, Stoner etc. sont décelables dans notre musique, nous permet de partager l'affiche avec des formations assez éloignés de ce qu'on fait sans que cela soit choquant.
Dans Verdun, chacun des membres vient d’un style différent (crust, hardcore, death, post hardcore etc.), qu’est ce qui vous a réuni ?
Flobeer : On a tous eu des projets plus ou moins différents avant (Fleshdoll, Grandizer, Raspoutine, Goodbye Diana pour les citer), mais pour Verdun nous savions l’ambiance que nous voulions poser et nous étions tous d accord sur les directions à prendre, viser le lent, le répétitif et le lourd. Quelque part ça nous faisait marrer de faire un projet bien austère et malsain.
Vous citez beaucoup de vieux groupes dans vos influences (Black Sabbath, Saint Vitus, Pentagram, Cathedral…). La relève n’est-elle pas assez bonne ?
Cris : Bien évidement, il existe une bonne flopée de groupes qui ont pris la relève qui sont excellents (Wounded Kings, Electric Wizard, Ahab, etc) ! Depuis quelques années, on s’aperçoit qu'il y un regain d’intérêt pour le Doom et de nouveaux groupes émergent un peu partout. Mais dans les premiers temps de la composition, il est vrai que c'est surtout les monstres sacrés qui revenaient sur le tapis.
Comment se sont faites les rencontres avec les labels Head Records et ThroatruinerRecords qui vont sortir respectivement « The cosmic escape of Admiral Masuka » en CD et en K7 ?
Flobeer : Très simplement, le réseau et relativement restrein, tout le monde se connaît plus ou moins, Abel (Head Records) nous a vu au Yell Fest et c'est à partir de là qu'on a commencé à parler de faire un truc ensemble, on s'est attrapé tous ensemble autour d'une table puis au bout de quelques bouteilles de vin servies par une généreuse blonde, on a pu obtenir ce que l'on voulait.
Cris : Pour Throatruiner, ce fut via As We Draw que Mathias entendit parler de nous, on les avait fait jouer au Mojo (qu'ils ont retourné!!!) et du coup quand on lui a envoyé l'enregistrement ce fut quand même plus rapide de conclure un arrangement.
Le fait d’être sur un label est-il important à vos yeux ?
Flobeer : Oui et non, les compos ne seraient pas différentes avec ou sans labels, par contre il est évident que pour la promotion du groupe c'est une énorme chance pour nous de travailler avec ces deux labels, du coup la diffusion du nom de Verdun est beaucoup plus large donc on peut jouer plus, plus loin et faire voyager l’Ep plus facilement que si nous n'en avions pas.
Avez-vous tentés votre chance avec des labels étrangers ?
Cris : On a démarché quelques labels étrangers sans trop y croire, on a eu quelques retours mais rien de comparable à ce qu'a pu nous proposer Head Records et Throatruiner.
Le son est très massif sur l’enregistrement, tant au niveau des guitares que de la batterie. Comment avez-vous procédé ? Êtes-vous férus des tests de matos différent pendant les sessions studio ?
Cris : Nous jouons quand même plus bas que la moyenne, du coup le son est de suite plus massif. On aurait bien voulu s'attarder plus en studio et tester tout un tas de trucs mais il a fallut enregistrer les 30 minutes de l’EP en deux jours. Le point positif du manque de temps, c'est que le disque sonne très live et reflète bien ce que donne Verdun sur scène. Pour cet Ep, Mouffi s'est occupé de l'enregistrement (et qui a rejoint le groupe depuis) et a bossé comme un chef. Le moustachu Nico (öfö Am / Stony Broke / les pédales Mazzette, c'est lui aussi) a passé énormément de temps sur le mix pour renforcer le coté massif et pour faire ressortir les ambiances. Et Yoann Poncet s'est chargé du mastering. C'est un peu aussi grâce à leur travail qu'on est passé d'une simple démo pour démarcher à notre premier Ep officiel.
En concert, laissez-vous une place à l’improvisation ?
Cris : Non, certaines parties sont plus ou moins modulables mais tout est écrit et bien défini, si tu as eu cette impression ce doit être à cause des pains...
Comptez-vous instaurer une ambiance particulière à vos concerts comme le font, par exemple Celeste avec du stroboscope et de la fumée ou encore Monarch ! avec des bougies et une façade d’amplis ?
Flobeer : Ça nous est effectivement venu a l'idée de jouer avec des bougies ou des choses dans le genre, on a un cercueil que nous a offert Pascal de La Cave de Chadenet, mais faute de place il reste pour le moment dans la chambre de David qui s'en sert pour terroriser les jeunes filles qu'il y ramène. On aimerait vraiment travailler là dessus mais pour le moment il nous est impossible de faire venir un ingé light sur toutes les dates.
Avec vos premières parties de luxe (Kylesa, Electric Wizard etc.), y a-t-il un groupe avec lequel vous désirez jouer en 2012 ?
Cris : Dur à dire, il y en a tellement! On pourrait y passer l'après midi et se rendre compte le lendemain qu'il y a aussi tel ou tel groupes, on verra ce que 2012 nous réserve. Par contre il y pas mal de groupes français avec qui on ferait ou referait des dates avec plaisir, je pense à Drawers, As We Draw, Birds in Row, Calvaiire, Sélénites, Love Sex Machine, öfö Am, The Rodeo Idiot Engine etc.
Quel est le futur de Verdun ?
Cris : En février, on part en tournée avec nos potes de MORSE, on repart une dizaine de jours en avril puis on va sérieusement se pencher sur la composition d'un album. Il est possible qu'on fasse une tournée commune avec Mudweiser en fin d'année. Voilà nos plans machiavéliques de conquête du monde, plus généralement l'idée est d’être toujours plus chiant, plus sale, plus malsain et de plus en plus loin.
Etienne
Flobeer : On a un line up très classique, 2 guitares, basse, batterie et chant, on a changé de guitariste depuis peu pour récupérer le tonitruant Mouffi à la guitare.
Cris : Pour l'histoire tout est parti de Flo qui avait ce projet en tête depuis un moment et déjà les ébauches de Son Of The Atom et Last Man Standing. L'idée était de faire quelque chose d'oppressant et malsain sous le nom de Verdun, David a rejoint le mouvement très rapidement et petit à petit, nous sommes tous rentrés dans le truc. On avait tous en tête à ce moment là de faire quelque chose de dégueulasse. Les premières discutions tournaient autour de groupes comme Electric Wizard, Khanate, Neurosis, Saint Vitus... bref c était large.
Comment vous positionnez-vous par rapport à la scène montpelliéraine car le doom n’est pas un style très pratiqué par ici…
Cris : Musicalement, c'est sur que le Doom ne prédomine pas ici, après sur la «scène» en général, elle reste quand même assez ouverte, extrêmement variée et unie. De toute façon Montpellier est un village qui se réduit plus ou moins au Subsonic, au Mojomatic, à l'Up n' Down et au Black Sheep, que tu fasses du HxC, du Garage, de la Noise ou quoi que ce soit d'autres, tu finiras forcément un soir dans l'un ou l'autre à dire de la merde autour d'un verre. Le fait que nous ne fassions pas du Doom pur et dur, et que des influences Post-hardcore, Metal Extreme, Noise, Stoner etc. sont décelables dans notre musique, nous permet de partager l'affiche avec des formations assez éloignés de ce qu'on fait sans que cela soit choquant.
Dans Verdun, chacun des membres vient d’un style différent (crust, hardcore, death, post hardcore etc.), qu’est ce qui vous a réuni ?
Flobeer : On a tous eu des projets plus ou moins différents avant (Fleshdoll, Grandizer, Raspoutine, Goodbye Diana pour les citer), mais pour Verdun nous savions l’ambiance que nous voulions poser et nous étions tous d accord sur les directions à prendre, viser le lent, le répétitif et le lourd. Quelque part ça nous faisait marrer de faire un projet bien austère et malsain.
Vous citez beaucoup de vieux groupes dans vos influences (Black Sabbath, Saint Vitus, Pentagram, Cathedral…). La relève n’est-elle pas assez bonne ?
Cris : Bien évidement, il existe une bonne flopée de groupes qui ont pris la relève qui sont excellents (Wounded Kings, Electric Wizard, Ahab, etc) ! Depuis quelques années, on s’aperçoit qu'il y un regain d’intérêt pour le Doom et de nouveaux groupes émergent un peu partout. Mais dans les premiers temps de la composition, il est vrai que c'est surtout les monstres sacrés qui revenaient sur le tapis.
Comment se sont faites les rencontres avec les labels Head Records et ThroatruinerRecords qui vont sortir respectivement « The cosmic escape of Admiral Masuka » en CD et en K7 ?
Flobeer : Très simplement, le réseau et relativement restrein, tout le monde se connaît plus ou moins, Abel (Head Records) nous a vu au Yell Fest et c'est à partir de là qu'on a commencé à parler de faire un truc ensemble, on s'est attrapé tous ensemble autour d'une table puis au bout de quelques bouteilles de vin servies par une généreuse blonde, on a pu obtenir ce que l'on voulait.
Cris : Pour Throatruiner, ce fut via As We Draw que Mathias entendit parler de nous, on les avait fait jouer au Mojo (qu'ils ont retourné!!!) et du coup quand on lui a envoyé l'enregistrement ce fut quand même plus rapide de conclure un arrangement.
Le fait d’être sur un label est-il important à vos yeux ?
Flobeer : Oui et non, les compos ne seraient pas différentes avec ou sans labels, par contre il est évident que pour la promotion du groupe c'est une énorme chance pour nous de travailler avec ces deux labels, du coup la diffusion du nom de Verdun est beaucoup plus large donc on peut jouer plus, plus loin et faire voyager l’Ep plus facilement que si nous n'en avions pas.
Avez-vous tentés votre chance avec des labels étrangers ?
Cris : On a démarché quelques labels étrangers sans trop y croire, on a eu quelques retours mais rien de comparable à ce qu'a pu nous proposer Head Records et Throatruiner.
Le son est très massif sur l’enregistrement, tant au niveau des guitares que de la batterie. Comment avez-vous procédé ? Êtes-vous férus des tests de matos différent pendant les sessions studio ?
Cris : Nous jouons quand même plus bas que la moyenne, du coup le son est de suite plus massif. On aurait bien voulu s'attarder plus en studio et tester tout un tas de trucs mais il a fallut enregistrer les 30 minutes de l’EP en deux jours. Le point positif du manque de temps, c'est que le disque sonne très live et reflète bien ce que donne Verdun sur scène. Pour cet Ep, Mouffi s'est occupé de l'enregistrement (et qui a rejoint le groupe depuis) et a bossé comme un chef. Le moustachu Nico (öfö Am / Stony Broke / les pédales Mazzette, c'est lui aussi) a passé énormément de temps sur le mix pour renforcer le coté massif et pour faire ressortir les ambiances. Et Yoann Poncet s'est chargé du mastering. C'est un peu aussi grâce à leur travail qu'on est passé d'une simple démo pour démarcher à notre premier Ep officiel.
En concert, laissez-vous une place à l’improvisation ?
Cris : Non, certaines parties sont plus ou moins modulables mais tout est écrit et bien défini, si tu as eu cette impression ce doit être à cause des pains...
Comptez-vous instaurer une ambiance particulière à vos concerts comme le font, par exemple Celeste avec du stroboscope et de la fumée ou encore Monarch ! avec des bougies et une façade d’amplis ?
Flobeer : Ça nous est effectivement venu a l'idée de jouer avec des bougies ou des choses dans le genre, on a un cercueil que nous a offert Pascal de La Cave de Chadenet, mais faute de place il reste pour le moment dans la chambre de David qui s'en sert pour terroriser les jeunes filles qu'il y ramène. On aimerait vraiment travailler là dessus mais pour le moment il nous est impossible de faire venir un ingé light sur toutes les dates.
Avec vos premières parties de luxe (Kylesa, Electric Wizard etc.), y a-t-il un groupe avec lequel vous désirez jouer en 2012 ?
Cris : Dur à dire, il y en a tellement! On pourrait y passer l'après midi et se rendre compte le lendemain qu'il y a aussi tel ou tel groupes, on verra ce que 2012 nous réserve. Par contre il y pas mal de groupes français avec qui on ferait ou referait des dates avec plaisir, je pense à Drawers, As We Draw, Birds in Row, Calvaiire, Sélénites, Love Sex Machine, öfö Am, The Rodeo Idiot Engine etc.
Quel est le futur de Verdun ?
Cris : En février, on part en tournée avec nos potes de MORSE, on repart une dizaine de jours en avril puis on va sérieusement se pencher sur la composition d'un album. Il est possible qu'on fasse une tournée commune avec Mudweiser en fin d'année. Voilà nos plans machiavéliques de conquête du monde, plus généralement l'idée est d’être toujours plus chiant, plus sale, plus malsain et de plus en plus loin.
Etienne