Selenites (Post Hardcore)

2012 sera pour Selenites l'année consacrée à la promotion, sur les scènes de France et étrangères, de son nouvel album "Animaltar". Ayant apprécié celui-ci et étant désireux d'en savoir un peu plus sur les prochaines ambitions du quintet, l'interview de Michel et JP m'a semblé une bonne idée. Entretien réalisé par mail en décembre 2011.
Greg : guitare.
Alex : guitare.
Maël : batterie.
JP : basse.
Michel : chant.

Salut, « Animaltar » est sorti. Vous avez déjà prévu une tournée ?

Michel : Salut ! Et merci pour toutes ces lignes que tu nous consacres ! Alors c’est un peu une situation particulière pour nous, Animaltar sort en digital (deezer, spotify, itunes etc…), on a des retours inespérés alors qu’il n’est pas sorti « physiquement » (les disques arrivent très bientôt) donc on est ravis déjà pour cet engouement. Question tournée, on n’a rien de prévu concrètement pour le moment, on essaie de booker un max de dates le weekend, parfois en semaine mais rarement sauf si on nous propose un truc fou. On commencera à booker une tournée l’été prochain dès que nos situations personnelles et professionnelles le permettront.

J'ai vu que vous avez été sélectionnés pour le tremplin des Découvertes du Printemps de Bourges. Comment cela s'est-il produit ?

Michel : Alors ça… Comment cela s’est produit… On nous a conseillé de nous y inscrire, on a oublié de le faire puis au dernier moment on a tout envoyé un peu à l’arrache et puis on a eu un super retour donc on se retrouve sélectionnés pour les auditions régionales. On a trouvé ça drôle, on est un peu hors format dans ce genre de trucs avec nos chansons longues et le type de son mais bon… Cela nous a permis de diffuser notre musique auprès de mecs qui ne seraient jamais venus nous voir en concert. Là, du coup on se retrouve vendredi prochain (02/12) à jouer dans une super salle (le Lo Bolegason à Castres). On ne sait pas jusqu’où cela ira mais on est content de jouer ensemble, content aussi d’être considérés par des gens pas du tout dans ce truc là, à la base…

Au sujet d'« Animaltar ». Déjà au niveau du son, il y a une énorme différence avec « Jeder für sich und Gott gegen alle » car plus ouvert et surtout plus massif. Est-ce que le fait d'avoir fait le mastering au Globe Audio Studio a joué ou tous les détails ont-ils été réglés lors de l'enregistrement et le mix ?

Michel : C’était impressionnant Globe Audio, un studio « vaisseau spatial » et une journée chat noir…
JP : Baptiste, qui avait déjà enregistré notre premier album, a fait un gros travail d’enregistrement et de mix. On est arrivé à Globe Audio assez sereins déjà de base. Après c’est comme dit Michel c’est « vaisseau spatial », vraiment une expérience assez unique et on était tous là pour la vivre. Il (Alexis de Globe Audio) te grossit le son alors que tu le trouvais déjà énorme c’est fou !

L'effet sur la voix de Michel, le chanteur, c'était pour rajouter du coffre à l'ensemble ou pour faire « Satan est dans mon groupe » ?

Michel : Ce n’est pas réellement un effet particulier… Disons qu’on a doublé pas mal de passages à la voix, tout ceci avec une reverb (que j’utilise sur scène avec une pédale sur certains passages) pour donner plus d’ampleur au truc, on pense que ça colle aux chansons. Ça s’entend pas mais on l’a aussi fait sur le premier, sans reverb par contre ou beaucoup moins. Après pas d’effet Satan recherché non... On tente des trucs ahah, mon coffre se porte bien ;)

De quoi traite « Animaltar » ?

Michel : De la vie et de la mort.

Il y a beaucoup de titres en allemand chez Selenites. Pourquoi ?

Michel : Je sais pas, on aime bien, après les paroles sont en français ou en anglais hein..
Et puis on a pas mal joué là bas, on y a vécu des moments incroyables.

Toujours en comparaison avec « Jeder für sich und Gott gegen alle », j'ai vraiment ressenti une évolution dans votre musique et une maturité qui vous a permis de laisser vos influences premières de coté pour vous orienter vers quelque chose de plus personnel. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le processus de composition d'« Animaltar » ?

Michel : C’est marrant parce que tout le monde n’est pas de cet avis. Bref, la vérité c’est que le premier album a été rapidement composé, ça ne faisait pas longtemps qu’on jouait ensemble. Animaltar a bénéficié de plus de temps en salle de répèt. Mais on joue à l’instinct, selon nos envies. Peut être qu’on arrivera à un subtil mélange des 2 pour le prochain… On ne sait pas, on joue et si ça nous plait on garde.
JP : Ouais c’est exactement ça, pour cet album tout s’est vraiment passé naturellement et d’ailleurs l’enregistrement lui-même est très « interprété ». On n’a pas enregistré en live mais on voulait que le son qui sorte de l’album soit le même que celui qu’on produit en répèt ou en live. Au final on a pratiquement enregistré tout les morceaux qu’on a composés au cours de l’année dernière.

L'artwork est fait par Maël, le batteur. Est-ce que le groupe donne son avis sur ce qu'il fait ou a t'il carte blanche ?

Michel : Je n’ai aucune objectivité sur son travail. Il peut dessiner un artichaut que je voudrais en faire un t-shirt. Disons qu’on décide tous du « global » après il s’en occupe. C’est très difficile quand il nous propose plusieurs motifs pour des t-shirts… On ne sait jamais lequel choisir.
JP : Maël nous a proposé un dessin qu’il avait fait en s’inspirant plus ou moins de la musique qu’on joue, des ambiances que génèrent les morceaux. On a tous beaucoup aimé et il est parti de là en fignolant sachant qu’on allait sortir un double Lp. Le résultat claque nixamèr !

Comment s'est la collaboration avec trois labels ? Ce n'est pas banal !

Michel : Si, si ça se fait beaucoup… Disons que c’est un rassemblement de forces vives, de structures pas forcément énormes mais avec des mecs gentils comme tout et surtout très motivés.
JP : Ouais, ça se fait assez finalement dans ce milieu musical. On a tous besoin les uns des autres et donc voilà ça se serre les coudes, après il est clair qu’on a eu beaucoup de chance, peu de galères. Merci à eux pour ça !

Une question que surement les jeunes groupes se posent. Vous avez tourné dans toute la France et à l'étranger. Comment concilie-t'on emploi et groupe quand celui-ci prend de l'ampleur ?

Michel : De l’ampleur est un bien grand mot. On s’organise, je vis à Paris, on a des boulots avec des horaires très bizarres et décalés. Alex joue dans d’autres groupes qui tournent. Donc notre temps libre, on le passe à chercher des dates, à en faire au maximum et c’est vrai que maintenant congés payés=tournée. Dès qu’on peut, on part.

Ai-je oublié de souligner quelque chose ?

Michel : Non non, merci à toi pour ta chronique et ton interview, à très bientôt !
JP : Merci dude !!!

Etienne
  
Photos live par Nicolas Simo.