Le metal est, comme beaucoup d’autres styles, constitué d’une armée de sous-genres à la fois importants et optionnels puisque selon l’approche de tout un chacun, on met ce que l’on derrière n’importe quoi. Arriver à définir le style de Nephalokia reste assez difficile même si eux considèrent faire un crossover entre le metal, le deathcore et le post hardcore. En gros, c’est des touche-à-tout ! Après une demo en 2008, les toulousains ont sorti en 2011 sur Klonosphere leur premier album « Sunshine » comprenant 11 titres pour une bonne cinquantaine de minutes. Ça attaque dur d’entrée avec l’intro instrumentale nous donnant plusieurs informations sur ce qu’il va suivre. Un, Nephalokia a du très gros son, très bien travaillé par Mobo du Conkrete Studio et rien n’a été laissé au hasard, ce qui fait plaisir à mes oreilles. Deux, lors de cette intro, le groupe montre toutes ses capacités de composition, alliant technique meshuggesque, riffs post hardcore, mosh parts et rythmique puissante. On voit arriver le déjà-entendu mais c’est tellement bien fait que l’on s’y plonge allègrement. Le reste de l’album ne sera que la suite logique de cette intro où toutes les influences de chacun des membres se mêlent parfaitement. La voix reste dans un registre crié/scandé et les paroles en anglais sont bien prononcées (il faut le dire parce que des fois, on tombe sur du franglais frôlant la caricature…). Les affiliations avec Meshuggah, Textures ou encore The Ocean sont claires et même si Nephalokia n’invente rien, on ne peut leur enlever l’aisance technique et la qualité d’interprétation qui mérite de se pencher sur ce groupe montant. Bonne galette et bon moment en perspective !
Etienne