Depuis que Mastodon règne en maître sur le sludge progressif (son propre style, quoi), une ribambelle de groupes s’est engouffrée dans la brèche tentant d’exprimer en notes de musiques ce que les cerveaux façonnaient comme idées psychédéliques. Colossus of Destiny, à l’écoute des premiers accords de guitare, s’axe indubitablement dans ce sens. Dès Uncover the cosmic clue, on se demande si le trio parisien (quintet en live) n’a pas trop abusé de « Blood Mountain » ou autre « Crack the Skye ». Cela aurait pu être pénalisant mais après avoir dépassé le stade de la première écoute, je me dis que Colossus of Destiny s’en sort plutôt bien. Ce ne sera pas la révélation du style mais le groupe joue bien et, malgré la longueur des morceaux (5 mn en moyenne), la redondance ne se fait pas sentir. D’autres influences font aussi émergences au fil des morceaux telles que High On Fire, Kylesa et Baroness. Le son, confié à Andrew Guillotin (The Arrs, Onesta, As they Burn…), est bien travaillé et on peut distinguer tous les instruments, surtout les guitares avec les soli ou autres fioritures assez typiques du style (arpèges, nappes, riffs interminables etc.). Petite déception quant à l’artwork un peu triste avec ce gris… une autre couleur aurait été peut-être plus préférable. Relative bonne pioche pour ce groupe formé en 2009 qui nous propose son deuxième EP. Affaire à suivre et influences à digérer.Etienne
