A la fin de Furaya, Junior alias Cédric Busque décida de continuer la musique en se recentrant sur la guitare. Aujourd'hui, avec ses compos sous le bras et aidé de ses amis, le compositeur s'affiche sous le nom de Tears of Hope à travers une pop folk teintée de multiples influences. Rencontre avec un narbonnais amoureux de la musique qui sait ce qu'il veut et qui donne une place importante à l'échange avec les autres dans son projet solo.
Cédric Busque : chant, guitare et composition.
Clara Gruber : choeurs.
David Cebe : batterie.
Lisa Rochelle : choeurs.
Maxime Benavent : basse.
Mustapha Mahdaoui : percussions.
Mustapha Mahdaoui : percussions.
Titouan Billon : piano.
Will : guitare/slide.
Salut ! En nous présentant Tears of Hope, peux-tu nous expliquer la différence entre les deux formations (une en duo et une avec neuf musiciens) ?
Cédric : Le but de Tears of hope était justement d’être au maximum malléable, afin de pouvoir jouer mes compos seul sur scène comme à neuf ; selon les besoins de la musique et de l’endroit. J’aime cette sensation de pouvoir être libre, de pouvoir jouer partout quand je veux et où je veux. Tears of hope n’est pas figé mais se met vraiment au service de la musique, je n’exclus pas de monter sur scène à 25 personnes. Grâce à se procédé, je n’ai plus peur d’être freiné par des gens pas motivés. De plus je fais de belles rencontres, même si elles ne durent que le temps d’un concert. Mais il y a tout de même une certaine stabilité dans les membres du groupe. Je pense que les huit musiciens qui m’accompagnent dans cette belle aventure sont la colonne vertébrale sur laquelle viendront se greffer de temps en temps des featuring pendant quelques temps avant de disparaitre. Pour ce qui est de Tears of hope version acoustique, cette formation correspond plus aux bars, restos … et là encore cela reste très maniable, elle est composée de Will (l’autre guitariste qui été aussi le chanteur de Furaya) avec qui nous tournions déjà avant à deux et depuis peu Max (basse) qui s’est joint à l’acoustique.
Avant ce projet, tu faisais partie de Furaya. Comment t'es-tu retrouvé dans le folk ?
Quand Furaya s’est arrêté, je voulais absolument continuer dans le même style mais cette fois revenir à mon premier amour : la guitare. J’ai essayé de remonter autre chose mais à force de me heurter au manque de sérieux de beaucoup de musiciens de la région, j’ai eu l’idée de monter un groupe avec moi-même. En choisissant cette option, je savais que j’allais être limité dans le style de musique que je voulais faire (il est difficile de faire du metal en étant seul …) donc j’ai commencé à composer des morceaux à la guitare acoustique et au chant (malgré que je n’aime pas spécialement ma voix, j’ai du m’improviser chanteur) au départ pour moi, puis des gens m’ont poussé à les faire sur scène avec Goodfellaz (un duo de reprises de Ben Harper) dont je fais partie depuis cet été. Les gens ont aimé donc je me suis dit pourquoi pas ! Mais je ne voulais absolument plus dépendre de personne d’autre que moi. Maintenant, j’ai la chance d’avoir des musiciens de qualité et qui me font confiance mais je pense que je dois beaucoup à Furaya qui a forgé mon caractère au fil des années et m’a apprit beaucoup, tant au niveau musical qu’au niveau humain. Sans cette aventure, Tears of hope n’aurait peut être pas vu le jour. Furaya a, pour moi, été une école de la vie.
Quelles sont tes influences principales ?
Je n’aime pas un style de musique mais LA musique. Tears of hope m’offre donc aussi la possibilité (que je ne raterai surement pas) de faire tous les styles quitte à décontenancer mon public. Je veux pouvoir être libre d’enchainer en concert une ballade puis du reggae puis du rap puis de l’électro puis du gros metal … Je veux pouvoir toucher à tout ce que j’aime avec un maximum de monde et essayer de fédérer un maximum de gens, tout en me disant que je fais ça uniquement pour moi. Mais tout de même je dois reconnaitre être beaucoup influencé par Metallica (ce qui ne se ressent pas forcément dans ma musique) et Manu Chao, autant sa musique que l’homme.
De quoi parlent les textes ?
Avec plus ou moins de vécu et de légèreté, les textes font souvent référence à un monde que je trouve bien triste et que j’ai beaucoup de mal à supporter. Je ne pense pas être parano mais j’ai l’impression que tout va mal et on s’en contente, je n’ai pas la prétention d’apporter des solutions, juste un regard très personnel sur la vie et je me contente de la subir avec tout ce qu’elle représente (pour moi) de folie humaine. Avec quand même une pincée d’espoir, d’où le nom : Tears of hope. Je trouvais assez ridicule d’appeler le groupe : Cédric Busque alors j’ai pensé de suite à Tears of hope qui est un nom qui me représente assez bien mais qui représente aussi ma vision du monde et donc ma musique.
Pourquoi avoir choisi l'anglais ?
Le choix de la langue à été très dur puisque j’ai toujours aimé chanter les textes en français (qui représente 99.9% de mon public), je trouve ça plus puissant. Mais je voulais toucher un maximum de personnes et pas uniquement en France. L’anglais permet aussi d’avoir un langage beaucoup plus imagé, les anglais ne lisent pas du mot à mot mais englobent un tout et je fonctionne beaucoup comme ça. Je ne pense pas que mes textes reflèteraient exactement ma façon de penser en français car trop terre à terre ; quand j’écris un texte, je le pense et ce qui est bon, c’est le texte pas les mots.
Il y a beaucoup de monde sur le single « On the ground ». Peux-tu les présenter ?
Sur « On the ground », j’ai eu la chance d’être accompagné par ce que j’appelle le « all the band » (groupe qui accompagne Tears of hope sur les « bonnes dates »). Avec Clara Gruber et Lisa Rochelle aux chœurs, David Cebe à la batterie, Maxime Benavent à la basse, Mustapha Mahdaoui aux percu, Titouan Billon au piano et Wilfried Chollet à la guitare/guitare slide.
Le clip est aussi bien fait et de qualité. Qui s'en est chargé ?
Le truc fou c’est, qu’au départ, je voulais absolument faire un truc assez « roots » tant au niveau du son qu’au niveau de la camera. J’avait demandé à l’ingénieur du son de faire un son un peu pourri parce que je voulais garder ce coté pas prise de tête, juste faire de la musique c’est tout, et finalement c’est devenu au fur et à mesure un bon son sans qu’on y fasse attention . Pareil pour la camera, je voulais juste un souvenir de cette journée, tourner avec un petit caméscope familial puis le destin a fait que le matin même de l’enregistrement nous avons fait la connaissance du caméraman de la Kinéole Production, Bernard Losfeld, qui a filmé tout l’enregistrement avec un équipement professionnel et qui s’est également occupé du montage. Puis du coup on a eu l’idée d’en faire un petit clip, puis un making of des deux jours de « studio » qui devrait sortir dans pas longtemps. Complètement fou … ce n’est pas se qui été prévu mais au final encore une fois Tears of hope, c’est des rencontres et de l’imprévu.
J'ai vu que tu viens de sortir de studio pour un album. Comment ça s'est passé et c'était où ?
Je sors effectivement de studio à Montpellier chez Samuel Debout (l’ingénieur du son de « On the ground »). Ça s’est passé merveilleusement bien mais là encore, les gens qui attendent, après avoir entendu « On the ground », du reggae seront peut être déçus … Cette fois c’est un album acoustique avec seulement ma voix et ma guitare et des morceaux que je n’arrivais pas à adapter dans une version à 8 musiciens. Des morceaux beaucoup plus personnels. Je tenais aussi à faire sur cet album un maximum de featuring, donc j’ai envoyé quelques invitations à des artistes que j’aime beaucoup. Mais ce sera un album très personnel quoi qu’il arrive et ce que je peux déjà dire c’est que celui qui suivra sera encore différent.
Y a-t-il des concerts prévus ?
Il y a effectivement quelques concerts de prévus, que vous pouvez retrouvez sur le site officiel du groupe ou sur notre facebook. Les prochaines dates (acoustique) seront le 18 Novembre au Wallabeer à Narbonne avec le groupe Goodfellaz où je fais toujours des compos de Tears of hope acoustique en plus de quelques reprises de Ben Harper et autres, suivi de deux autres concert à Gruissan le 26 novembre et 3 décembre à l’escale … Pour les dates « all the band » : le prochain sera le 30 novembre à Sallèles et un autre le 17 décembre à Ventenac pour l’association Sakado. C’est l’un des projets de Tears of hope : s’engager dans un maximum de bonnes causes, comme en fin d’été quand on a joué pour l’Unesco. Pour l’instant, nous ne cherchons pas spécialement de dates mais tout ce qui nous sera proposé on le fera.
Etienne