Véritables tauliers de la scène narbonnaise dans les années 2000, Groovy Shiva était promis à un bel avenir musical mais les aléas de la vie en ont décidé autrement. Six ans après leur séparation, la formation de Port La Nouvelle est revenue sur scène pour deux concerts exceptionnels. Après un premier entretien avorté, j'ai réussi à attraper Kinkin afin de revenir sur ces deux évènements et faire un topo sur le groupe. Nostalgie quand tu nous tiens...
Pierre : chant.
Kinkin : chant.
Olive : batterie.
Walter : guitare.
Manu : guitare.
Le Toume : basse.
Blatte : Dj.
Salut les gars, alors comment s’est faite la reformation ?
Kinkin : Avec un super coup de bluff de ma part :
J’étais dans l’organisation d’un concert de soutien pour l’école Calendrete de Sigean (école associative occitane). En tant que parent et musicien, j’ai mis sur l’affiche du concert Groovy Shiva et donc mis mes potes aux pieds du mur. Heureusement, tous ont répondu présents et ont pris à cœur ce challenge car c’était plus qu’un simple concert mais un soutien pour une école primaire qui était sur le point de fermer ses portes.
Vous aviez tenté, il y a quelque temps, une reformation. Est-ce que c’était pour le plaisir ou ça n’a tout juste pas fonctionné pour d’autres raisons ?
Kinkin : Un peu des deux, nous voulions rejouer pour le plaisir car on s’éclate vraiment à faire du son ensemble. On fait ça depuis toujours et nous voulions retrouver ces sensations que l’on avait par le passé. Mais nos vies de familles et professionnelles ne sont plus les mêmes et donc c’est compliqué de vouloir construire ou reconstruire un groupe avec des ambitions.
Il y avait un clip en préparation aussi.
Kinkin : Oui, ça faisait partie du projet il y avait aussi un passage en studio qui était prévu mais comme je t’ai dit ce n’était pas le bon moment pour ce projet mais bon peut être que ce moment viendra qui sait...
Kinkin : Non pas vraiment, on avait parlé de jouer pendant l’été ou l’année à venir mais comme notre activité et actualité est au point mort, on n’a pas eu de propositions.
Depuis votre séparation en 2005, quel a été votre parcours musical jusqu’à maintenant ?
Kinkin : Aucun pour ma part et je n’avais pas envie. Le seul groupe qui est dans mon cœur c’est Groovy Shiva. Je ne sais faire que du Groovy donc musicalement aucun projet personnel. En revanche, Olive qui est sur Paris, continue son parcours musical avec des groupes comme Onesta, West Coast Daily et il travaille également dans le secteur du spectacle vivant comme tour manager. Il s’intéresse également au management d’artistes...
Vous intéressez-vous à la scène narbonnaise actuelle ?
Kinkin : NON !! (Désolé)
Les formations comme la votre (groupe classique + Dj + percus) n’existent quasiment plus. Le regrettez-vous ou est-ce que c’est dans la logique des choses qu’il y ait un changement ?
Kinkin : La musique évolue tous le temps, les formations comme la notre n’existent plus car le mode de fonctionnement a été plus qu’exploité et c’est normal que ça change ! Si nous étions resté dans le circuit, nous aurions très certainement évolués nous aussi car nous sommes ouverts aux musiques actuelles.
Avec les moyens d’aujourd’hui pour enregistrer (Pro Tools, Cubase, triggers…), il est facile d’effacer les pains, de changer le son, de mettre des effets… Est-ce que ça ne nuit pas au groove ?
Kinkin : Non !! Le groove dans Groovy, c’est la basse et la batterie qui donnent le groove avec une basse au fond du temps, un jeu de batterie simple et power et lorsque nous faisions des prises son, nous commencions par la basse/batterie en prise live pour donner ce coté brut et old school. Par contre pour les guitares, le dj et les chants, oui le travail avec Pro Tools ou Cubase était important. C’est ce qui a donné le coté numérique et moderne du son pour une finalité propre et efficace.
Sur Nataraja, les textes parlaient beaucoup de l’actualité, des inégalités et injustices. Si vous aviez à les réécrire aujourd’hui, modifieriez-vous quelque chose ?
Kinkin : Pour ma part, la totalité des textes étaient écrits par Pierre, nous travaillons ensemble sur les thèmes des textes. Nous nous coïncidions comme les témoins de l’actualité et nous nous en inspirions pour écrire. Aujourd’hui, nous sommes des hommes et pour certains des pères de famille. Je pense que nous continuerions à travailler de la même façon mais avec plus de maturité dans nos propos.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?
Kinkin : Que notre état d’esprit rock ‘and roll ne meure jamais yaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!
Etienne