Wormrot+Maruta+Entröpiah+Nolentia @ Les Pavillons Sauvages le 30/09/11

En ce beau vendredi de septembre, accompagné du non moins célèbre Maitre Kdy de Metalsickness, je me suis rendu aux Pavillons Sauvages, haut lieu de la culture alternative toulousaine pour voir de mes propres yeux si Singapour avait vraiment des adeptes du doux style de musique prénommé grindcore. En effet, Wormrot (signé sur Earache svp) nous fait l'honneur de venir nous décrasser les tympans avec comme renforts les américains de Maruta, les espagnol de Entröpiah et les locaux de Nolentia (ça fait beaucoup de noms en « a », je vous l'accorde). Soirée où finesse rimera avec pan sur les fesses.
La soirée commencera donc avec les locaux, j'ai nommé Nolentia. Pour ceux qui ne connaissent pas, le trio tape dans du grind, du sludge et du punk hardcore. Pour les avoir vu un paquet de fois, la première chose qui me tape à l'œil est... qu'ils n'ont pas changés ! Toujours aussi agréables et gentils, les trois comparses décoinceront la foule (ce qui est quand même assez dur pour le groupe qui attaque la soirée en général) et certains l'exprimeront à coups de headbangs et de pogos. Nolentia joue bien et joue vite. Les compos s'enchaînent et les tempos sont accélérés, ce qui donne une autre dimension aux morceaux. Ghislain le guitariste m'avouera, après le concert : « On aurait pu aller plus vite si Vinz (le batteur) n'était pas aussi feignant ! » et Raphaël le bassiste de rajouter : « Il faut qu'on joue 30 mn après, on saoule les gens. ». En gros, bon concert de retrouvailles et les nouvelles compos jouées ce soir-là laissent présager un bon nouvel album !
Changement de plateau et Entröpiah entre scène. La formation hibérique distille un grind à consonance metal à la Natron, un peu. Malheureusement, je n'accroche pas trop même si la salle déjà bien remplie pour Nolentia ne désemplie pas. Je préfère donc aller goûter la mauvaise bière à 1,50€ en compagnie de mon ariègeois préféré et de tailler la bavette avec Nolentia.
Il est presque 23h30 lorsque Maruta rentre scène et le niveau monte sensiblement d'un cran (voire deux). Les américains font dans le grind pur et dur avec quelques riffs dissonants, me rappelant un petit peu Gaza (j'ai dit un petit peu). Les compos sont courtes et violentes, il fait chaud, il y a du monde, ça slamme bref une bonne petite formation comme on aime en découvrir de temps en temps. Même si le chanteur n'est pas très bavard, on sent quand même que Maruta est là pour se faire plaisir et apprécie l'accueil toulousain qui lui est fait... à moins que le public ne s'échauffe pour Wormrot ?
Fin du carnage, le monde se retire de la petite salle des Pavillons Sauvages (plus petite et sans scène contrairement à celle d'avant) où la chaleur et la moiteur sont bien présentes. On s'aère et on s'hydrate pendant un petit quart d'heure avant de retourner un peu à l'avance sur le champ de bataille afin de bien se placer car mon petit doigt me dit qu'il va y avoir du monde et que ça va saigner. Merci petit doigt parce qu'effectivement dès le début des hostilités, je comprends tout de suite que Wormrot n'usurpe en aucun cas sa réputation. Maruta, c'était bien mais Wormrot c'est mieux ! Pas moins d'une trentaine de titres s'enchaînent avec seulement quelques petits répits par ci, par là et un cassage de cordes. Les singapouriens distillent un grind teinté de punk hardcore bien sale et bien gras à une vitesse phénoménale. Les blast beats et les riffs de guitare glissent à merveille dans nos oreilles et le chanteur (en tongs) s'en donne à cœur joie avec le public au point de se faire porter dans toute la salle par un public chauffé à blanc et heureux de recevoir du décibel en pleine tronche. Le set passe comme une lettre à la poste et après trois petits quarts d'heure et deux rappels, Wormrot tire sa révérence sous l'acclamation du public, bien comblé.
Bonne soirée donc, ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un concert de grind et que je ne m'étais pas fait giflé comme ça (depuis Arson Project). Je peux donc conclure par le fait qu'à Singapour, on sait blaster.

Etienne